La loi de finances 2016, adoptée et entrée en vigueur au début du mois de janvier, prévoit un prix de référence du baril du brut autour de 37 dollars. Vendredi soir, les prix du pétrole était partis pour finir la semaine à la hausse. Le prix du Brent (référence pour le pétrole algérien) était vers la fin de la journée du vendredi à la hausse de 3,75%, atteignant son plus haut niveau de l'année 2016, à un prix de 38,35 dollars dépassant, ainsi le prix initié du Brent dans la loi de finances 2016. Il est à noter que les grands producteurs du pétrole, dont l'Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela sont parvenus le 16 février de l'année en cours au terme d'une réunion à Doha à un accord pour geler la production à son niveau de janvier afin de stabiliser les marchés pétroliers. Contacté par notre rédaction, le chercheur permanent au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Mahmah Bouziane a expliqué que l'accord de Doha «n'a rien à voir avec cette augmentation puisque cela reste un accord pour fixer les avantages et les acquis des grands producteurs». Cependant, notre interlocuteur souligne que le cours du pétrole reste influencé par rapport «aux grandes décisions, ainsi que le facteur géopolitique de la région du Moyen-Orient». En outre, l'expert pétrolier présume que les prix du pétrole vont vers la hausse jusqu'à arriver aux alentours de 50 à 60 dollars le baril en 2017. Dans ce contexte, Mahmah Bouziane explique que même si les cours du pétrole atteignent ces prix-là, «l'économie algérienne reste toujours fragile». Il souligne que le gouvernement algérien demande un prix qui tourne autour des 80 dollars le baril. Cependant, notre interlocuteur reste optimiste par rapport à la crise pétrolière. Selon lui, c'est une situation qui devrait booster l'économie nationale et aider à la relancer. «Que le prix du baril tourne autour de 30, de 37 ou de 40, c'est une chance pour nous, pour faire relancer notre économie sur la valorisation d'autres richesses.» Ces richesses, ajoute notre interlocuteur, «ne sont pas uniquement le pétrole et le gaz», soulignant la production minière, agricole. Aussi, même si les fondamentaux de l'offre et de la demande montrent pour l'heure peu de signes d'amélioration. Les producteurs pétroliers sont optimistes par rapport aux déclarations, jeudi dernier, du ministre nigérian du Pétrole Emmanuel Ibe Kachikwu, qui a indiqué que dans le cadre de mesures pour stabiliser les prix du pétrole, certains membres de l'Opep avaient prévu de se réunir avec la Russie le 20 mars à Moscou, selon un communiqué de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), la compagnie pétrolière nationale du Nigeria.