La section Cnes de Sidi Bel Abbès tient aujourd'hui sa première assemblée générale après la suspension, le mois dernier, du mouvement de grève lancé en mai. Etat des lieux de l'université Djilali Liabès, perspectives et plans d'action et examen de la situation organique de la section sont les points inscrits à l'ordre du jour de cette assemblée générale. Il sera aussi question lors de ce conclave de déterminer les mesures adéquates pour mettre fin « aux dérives constatées au niveau de l'université », indique la section Cnes qui rappelle que depuis le début de la grève de mai 2006, le recteur et son administration n'ont reculé devant rien pour « étouffer la voix des enseignants et briser leur mouvement ». Selon les syndicalistes du supérieur, l'administration a eu recours à tous les moyens, même ceux que les autres recteurs ont refusé d'utiliser contre leurs enseignants, pour casser le mouvement : suspension de cinq représentants, dépôt de plaintes, intimidations, gels des salaires et de toutes les ressources des enseignants grévistes, suspensions de leurs allocations familiales pour mieux affamer leurs enfants, remplacements d'enseignants grévistes, menaces de mises en demeure, blocage de stages de formation et des congés scientifiques, menaces sur les formations à l'étranger et la liste est longue… « La gestion chaotique et désastreuse de l'université a permis tous les dépassements et dérives », constate la section. Elle fait remarquer également que depuis la venue du nouveau recteur, le conseil scientifique de l'université ne s'est jamais réuni en dehors de la séance d'installation, ajoutant que « l'absence de contrôle des activités de certains doyens a induit une gestion à la limite tribale de certaines facultés… »