Rien ne va plus aux universités de l'Ouest du pays. L'Usto et l'université Djillali- Liabès de Sidi Bel-Abbès sont en ébullition. Ainsi, les enseignants de l'université des sciences et de la technologie d'Oran observeront, à partir de samedi prochain, une grève de trois jours. L'appel est lancé par le Cnes en guise de protestation pour la non-élection de représentants des enseignants au conseil d'administration de l'université. La section syndicale exige, en effet, que ses représentants soient élus par leurs pairs et non désignés par l'administration. Cette dernière aurait procédé à la désignation de certains enseignants faute de candidats postulant au poste. C'est le cas notamment des trois facultés de l'Usto. “Il s'agit là d'une question importante concernant la démocratisation de l'université”, commente un délégué du Cnes/Usto. De leur côté, les enseignants de Sidi Bel-Abbès ont décidé de boycotter les examens de fin d'année, jusqu'à la prise en charge réelle de l'ensemble des problèmes. Le bureau de la section Cnes a été délégué par les enseignants pour entamer toutes les démarches qu'il juge utile en vue de faire aboutir les revendications. Les enseignants dénoncent le blocage dans les carrières des enseignants détenteurs d'un doctorat d'Etat, depuis août 2004, et considèrent que cette situation est unique. “Est-il normal que toutes les universités gèrent leurs affaires localement et que les décisions de notre département doivent être entérinées ?”, se demandent-ils. Par ailleurs, une rencontre regroupant les délégués du CNES et la tutelle aura lieu le 17 mai et ce, pour discuter de la généralisation de l'indemnité spécifique de poste (ISP) qui est de 80% du salaire de base. F. B.