La deuxième journée de protestation initiée par le Cnes a été mise à profit par les enseignants pour tenir des assemblées générales au niveau des universités du pays. Hier donc, plusieurs AG ont été organisées par les sections locales du Cnes, comme Sétif, Annaba, Tizi Ouzou, etc. À Tizi Ouzou, les adhérents du syndicat autonome se sont retrouvés en assemblée générale où la rencontre lundi dernier avec le ministre, Rachid Harraoubia, a été au centre des débats. Le rapport de cette rencontre a été présenté à la plénière. Les enseignants ont pris acte des engagements du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais attendent à présent leur concrétisation sur le terrain. “Les collègues enseignants sont attentifs, des réunions d'évaluation seront organisées en juillet et en septembre pour soumettre les résultats de cette rencontre sur le terrain”, estime le coordinateur national du Cnes. Abdelmalek Rahmani parle d'“avancées significatives” au sujet de cette rencontre qui a vu le ministre de tutelle s'engager à prendre en charge certaines revendications formulées par le Cnes. “Il s'agit d'une grande victoire, un acquis que la vision de l'AG favorise, mais attend tout de même la concrétisation sur le terrain”, explique M. Rahmani. L'arrêt de travail de trois jours a permis aux enseignants de tenir des assemblées générales d'évaluation. “Nous avons tenu une quinzaine d'AG samedi et autant aujourd'hui (dimanche, ndlr), car pour nous le plus important c'est d'évaluer cette rencontre et recueillir le point de vue des enseignants à l'échelle nationale”, dira encore le porte-parole du Cnes. “C'est une grande satisfaction pour le Cnes”, ajoute-t-il. Notre interlocuteur dira que les examens n'ont pas été décalés. Au sujet de la session du Conseil national qui aura lieu aujourd'hui lundi, M. Rahmani affirme que ce rendez-vous sera l'occasion d'évaluer les AG organisées ces deux derniers jours dans les universités. À en croire le coordinateur national du Cnes, outre l'évaluation des assemblées générales, le conseil national décidera du plan d'action à mettre en place dans un proche avenir. Concernant les engagements du ministre, le porte-parole du Cnes s'attend à des évaluations régulières. Pour rappel, c'est suite à une décision de justice prononçant l'illégalité de la grève que le Cnes a transformé la grève de 15 journées en trois journées de protestation. Ces trois journées de protestation prennent fin aujourd'hui. Par ailleurs, pour cette deuxième journée de grève du Cnes, aucun changement notable n'est à signaler. À l'université de Tlemcen Aboubakr-Belkaïd, c'est carrément le statu quo. Les cours fonctionnent, les amphis ne désemplissent pas et les examens se déroulent le plus normalement du monde. Même chose à Sidi Bel-Abbès où tout le monde travaille et vaque à ses occupations ordinaires, sans la moindre petite perturbation d'un mouvement quasiment sans impact réel. Alors que l'appel de la direction nationale du Cnes à une grève de 3 jours n'a pas du tout été suivi à Oran, la section Cnes-Usto, elle, a entamé un mouvement de protestation au niveau de la faculté d'architecture et de génie civil comme énoncé la semaine dernière au cours d'un point de presse. Or, avant-hier, c'était justement le premier jour des examens à la faculté d'architecture d'où la précaution de l'administration de ne programmer que les examens des enseignants non grévistes. Pour rappel, le Cnes-Usto a initié cette grève au niveau de cette faculté pour exiger le départ du doyen par intérim accusé d'abus et de dépassements.