Le bruit qui émane de la centrale électrique de Bab Ezzouar, près de la cité Sorecal, affecte la santé des habitants qui vivent au rythme des nuisances sonores. «Que ce soit de jour comme de nuit, le bruit ne cesse jamais», témoignent les habitants qui, au fil des années, se sont adaptés à cette situation. «Nous vaquons à nos besoins sur un fond continu de bourdonnement. Nombre d'entre nous ont été sérieusement affectés dans leur santé mentale. A cause de cette centrale électrique, nous manquons de sommeil. On est fatigués à longueur de la journée», témoignent-ils. Outre la pollution sonore, une importante quantité de gaz nocifs pour la santé est relâchée dans l'air par la centrale. Hormis une opération de relogement qui a concerné un nombre restreint d'habitants, dont les maisons se trouvaient près de la centrale, aucune autre mesure n'a été prise par les pouvoirs publics pour régler le problème. Les normes voudraient que les premières maisons soient distantes de la centrale électrique d'au moins 90 m, mais ce n'est pas le cas. La proximité de cette usine des habitations laisse présager le pire en cas d'incident. Les habitants, qui se sont constitués en comité de quartier, lancent un appel aux pouvoirs publics afin qu'ils interviennent et mettent un terme à leur souffrance. «Ce n'est pas nous qu'il faut délocaliser, mais l'usine. Cette dernière doit être installée dans un endroit qui convient et non dans un lotissement d'habitation», disent-ils. Signalons que ce problème se pose également dans la commune de Kouba, où une centrale similaire à celle de Bab Ezzouar crée des désagréments pour les habitants. «En plus de l'incessant bruit qui émane de l'usine, il arrive que des explosions se produisent par intermittence, notamment durant la saison estivale. Les pouvoirs publics doivent impérativement délocaliser la centrale, car il y va de notre santé et de celle de nos enfants», confient les propriétaires des maisons situées autour de la centrale électrique.