Les souscriptions à l'offre publique de vente des actions du groupe pharmaceutique Biopharm débuteront demain à travers les agences des 9 banques accompagnant l'opération. Une campagne d'information a été lancée dans plusieurs villes du pays, à l'adresse des investisseurs potentiels. Mercredi dernier, les responsables du groupe ont réussi à réunir, à Alger, un impressionnant panel composé de chefs d'entreprise, d'hommes d'affaires, de financiers, de syndicalistes, mais aussi d'officiels représentant des institutions étatiques, à leur tête le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. Qualifiant l'entrée en Bourse de Biopharm de «nouvelle page dans l'histoire du groupe», Adel Si Bouekaz, PDG du cabinet de conseil Nomad Capital, a fait d'abord une présentation succincte de l'opération d'ouverture du capital, qui sera limitée à une dizaine de jours seulement (du 13 au 23 mars 2016) et permettra l'achat de 5 104 375 actions mises en vente, soit l'équivalent de 6 252 859 375 DA (20% du capital). Il invitera par la suite les souscripteurs potentiels à découvrir les indicateurs de performances du groupe, synonymes de garantie pour les futurs placements. Le directeur général adjoint de Biopharm, Kamel Ameur, a indiqué à ce propos que l'entreprise jouit d'une bonne santé financière, avec un chiffre d'affaires, pour l'année 2014, de 49 milliards de dinars, une forte capitalisation, un faible niveau d'endettement et des investissements réalisés sur fonds propres. L'obtention, en 2015, d'un certificat de conformité aux bonnes pratiques de fabrication, délivré par l'agence française ANSM (sécurité des médicaments et des produits de santé) a été également mise en exergue, pour montrer l'intérêt accordé par l'entreprise au respect des normes internationales, mais aussi renseigner sur la qualité des produits, désormais potentiellement exportables en France et en Europe. L'entreprise exporte déjà vers certains pays africains voisins, dont le Mali, le Niger, la Mauritanie et, prochainement, le Yémen. Pour sa part, le directeur général du groupe, Abdelwahed Kerrar, a rassuré sur la croissance du secteur pharmaceutique en Algérie et son marché, dont Biopharm détient 13% des parts. Se référant au dernier rapport publié par le groupe Fitch, en juillet 2015, il dira que le marché pharmaceutique algérien, estimé à 374 milliards de dinars en 2014, croîtra pour atteindre 587 milliards de dinars en 2019. En 2015, la croissance serait de 10% et le marché croîtrait à ce même taux annuel en 2016 et 2017 et à des taux respectivement de 9% et 8% en 2018 et 2019. C'est dire que le marché dans lequel le groupe évolue présente un atout supplémentaire. Mais l'avantage principal auquel les responsables de l'entreprise renvoient n'est autre que la ressource humaine dont disposent les différentes structures du groupe. Il s'agit de 1 700 collaborateurs, une équipe d'une trentaine d'experts et de techniciens nationaux et étrangers formés continuellement et répartis, soit sur le processus de production propre à la société, ou dans le cadre d'un partenariat avec les grands groupes internationaux. A ce propos, Abdelwahed Kerrar a annoncé la création prochaine, par le groupe, de l'Académie Biopharm, dédiée à la formation en management, des managers de l'entreprise. Il convient de rappeler, enfin, qu'un millier d'agences bancaires publiques et privées sont mobilisées pour cette opération d'ouverture de capital au marché boursier. Les souscripteurs intéressés peuvent se manifester auprès des neuf intermédiaires en opération de Bourse (IOB) que la société a désignés, à leur tête la Banque extérieure d'Algérie(BEA), en plus de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR), la Banque de développement local (BDL), la Banque nationale d'Algérie (BNA), la BNP Paribas El Djazaïr, la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance-banque (CNEP), la Société générale Algérie et Tell Markets.