L'Entreprise du port d'Alger (EPAL) compte investir 8 milliards de dinars en 2005, a indiqué hier Kassa Aïssi, chargé de la communication à l'EPAL. Cette entreprise portuaire a inscrit dans son programme de développement annuel plusieurs projets. Les responsables de cette importante entité économique considèrent qu'il est urgent de réaliser un deuxième terminal pour répondre à la demande sans cesse croissante. Selon notre interlocuteur, les tergiversations des autorités concernant ce projet risquent d'avoir des conséquences sur les activités du port. Cette infrastructure sera dépassée si rien n'est fait pour augmenter sa capacité d'accueil, ajoutera-t-il. Il faut savoir qu'au début des années 1990, le port traitait 36 000 conteneurs par an, alors qu'en 2004 le même volume est traité en un mois. Selon la même source, le port de la capitale, qui disposait de 50 portes à quai, n'en a plus que 37. La réalisation d'un second terminal de 42 ha s'impose donc du fait que le premier terminal de 17 ha n'est plus en mesure de répondre aux activités du port. Et la situation risque de se compliquer davantage à l'horizon 2010 où le port aura à traiter au minimum 17 millions de tonnes de marchandises contre 10 millions de marchandises actuellement. « Il était prévu que nous réalisions ce nouveau terminal dès que le premier dépasse les 100 000 conteneurs », précisera, par ailleurs, M. Kassa. L'étude de faisabilité a été effectuée grâce à un financement d'un montant de 270 000 dollars, don des autorités américaines, en attendant l'étude technico-économique et d'impact qui sera finalisée en avril 2005. Notre interlocuteur expliquera également que les clients du port ont de plus en plus souvent recours à des conteneurs de 40 pieds au lieu de ceux de 20 pieds. Le port doit de ce fait s'adapter aux changements et au développement technologique du transport maritime. Pour ce faire, l'EPAL compte acquérir de nouveaux équipements d'une valeur de 30 millions de dollars. Cette entreprise est en négociations avec plusieurs partenaires étrangers pour financer cette opération et apporter leur savoir-faire et leurs capacités managériales et qui assureront la maintenance de ces équipements, dira à ce propos le chargé de la communication de l'EPAL. « Nous voulons faire en sorte que les temps d'arrêt soit égaux à zéro afin d'assurer une cadence de chargement et de déchargement 24 heures sur 24 », a-t-il indiqué. Par ailleurs, le port d'Alger va se doter d'un bâtiment d'exploitation, une sorte de guichet unique où seront regroupés tous les opérateurs portuaires (douanes, banques, assurances, experts maritimes, contrôleurs de la qualité, etc.) afin de faciliter les formalités à ses clients. Un autre terminal pour les produits agroalimentaires sera réalisé à Birtouta. Ce projet d'un montant d'un milliard de dinars sera concrétisé en partenariat avec un opérateur public algérien, Latraco en l'occurrence. Il convient de signaler que le port sec de Rouiba n'est toujours pas opérationnel et ne risque pas de l'être de sitôt. D'après M. Kassa, les autorités locales refusent d'accorder une autorisation d'accès aux moyens de transport lourds pour le transfert de nuit. Ainsi, cette zone extra-portuaire qui a coûté la bagatelle de 3 milliards de dinars bute sur des autorisations administratives.