L'exploit de transplanter des reins à des insuffisants rénaux a été réédité, hier, à l'hôpital Ibn Rochd de Annaba, avec quatre autres greffes donnant lieu à un espoir vraisemblable aux centaines de jeunes insuffisants rénaux chroniques (IRC) de la région. Et comme à son habitude, le professeur Hocine Chaouche, de l'hôpital Mustapha d'Alger, était là. Fidèle à son humanisme, il n'a pas décliné le énième appel de détresse des malheureux dialysés locaux, en conduisant avec brio les délicates opérations de transplantation rénale au profit de quatre couples, dont les dialysés receveurs sont des insuffisants rénaux irréversibles. Inscrits sur la longue liste d'attente, trois autres patients ont bénéficié à l'occasion d'une pose de fistule sur le bras, facilitant ainsi la lourde séance de dialyse. Aux côtés de cet éminent médecin, un staff pluridisciplinaire a pris part à l'acte chirurgical et à la préparation des patients et des donneurs. L'intervention s'est déroulée au bloc opératoire du service de chirurgie générale. Selon des sources médicales, les quatre couples se portent très bien. «Avec ces quatre nouvelles greffes, le CHU de Annaba aura réalisé au total onze transplantations depuis janvier 2016. A ce rythme, le CHU de Annaba honorera son engagement devant le ministre de la Santé d'assurer avant la fin de 2016 quarante interventions de ce type, sinon plus. Nous avons commencé avec une cadence de deux greffes et voilà que le rythme passe au double, dont les quatre prochaines sont d'ores et déjà programmées», estime l'équipe chirurgicale en charge des insuffisants rénaux chroniques de la région de Annaba. De son côté, l'association SAFA des malades hémodialysés de la wilaya de Annaba continue à apprécier l'évolution de la prise en charge. Rappelons qu'ils sont plusieurs centaines d'hémodialysés à Annaba à subir trois séances de dialyse par semaine, à raison de quatre heures par séance. Ce sont en majorité des malades démunis et à faibles revenus.