Avant de passer à l'action, le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) a décidé de saisir le président de la République par une lettre ouverte. Le SNCCOPEN a ainsi pris la décision d'envoyer une correspondance au premier magistrat du pays pour lui demander d'intervenir et de défendre les droits de ce corps. Dans cet écrit, les représentants de cette entité syndicale dénoncent l'injustice dont 130 000 fonctionnaires font l'objet. Une injustice qu'ils traduisent par le fait d'être privés du droit d'intégration et de reclassement. S'estimant lésé, ce corps comprenant les administrateurs, les laborantins et les agents de l'ordre dénonce la non-prise en considération de ces revendications stipulées par le décret exécutif 08-315. Selon eux, «aucune de ces revendications n'a été satisfaite», tout en rappelant que celles-ci remontent à plus de quatre longues années. Le même syndicat avait précédemment décidé de saisir l'arbitrage du Conseil d'Etat dans le conflit qui l'oppose au ministère de l'Education et à la direction de la Fonction publique. Menaçant de perturber la prochaine rentrée scolaire prévue le 9 septembre prochain, le SNCCOPEN a fait savoir qu'il va investir le terrain en procédant à une série d'actions. D'autres syndicats autonomes de la Fonction publique rejoindront ce mouvement, selon le président du SNCCOPEN. «Bataille de la dignité» sera le slogan de cette action qu'il qualifie de «grande envergure». L'augmentation des salaires et l'octroi de la prime pédagogique et de risque notamment sont aussi mis en avant des revendications. Sous-estimant l'augmentation de 25% décidée par le gouvernement, M.Bahari juge que celle-ci ne fait qu'approfondir la différence entre les autres corps du secteur qui, quant à eux, ont bénéficié d'augmentations considérables. Il est à rappeler que les revendications de ce corps s'articulent autour de leur intégration dans le secteur, conformément au décret exécutif 08/315, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service, la délimitation des missions des ouvriers professionnels, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs ainsi que la création d'une prime de risque.