Les inscriptions pour le concours de recrutement d'un peu plus de 28 000 enseignants que vient de lancer le ministère de l'Education nationale ont débuté hier, lundi, sur le site de l'Office national des examens (www.onec.dz) pour être clôturées le 14 avril prochain. La wilaya de Béjaïa a droit à 2% du chiffre national, soit 591 postes répartis sur les trois paliers et pour la première fois tamazight se taille la part du lion : 310 postes pour la langue amazighe. 150 postes, soit près de la moitié, sont destinés au primaire, ce qui va dans le sens de la «généralisation verticale» évoquée par le SG du HCA et priorisant la généralisation de l'enseignement de cette langue dans ce premier palier de l'éducation. La dotation va, cependant, en diminuant pour les autres paliers, puisque le moyen sera doté de 100 enseignants de tamazight, tandis que le secondaire se contentera de 60 postes. Malgré ce saut quantitatif, le chiffre reste en deçà du millier d'enseignants dont a besoin la wilaya, qui accuse un retard dans la généralisation de l'enseignement de tamazight. Ceci dit, c'est également le primaire qui est le mieux servi par ce programme de recrutement, avec 380 postes d'enseignants, dont 209 pour la langue arabe, contre 23 postes pour le français. Le moyen verra le recrutement de 133 enseignants, contre 76 pour le secondaire. Pour ces deux paliers, le plus important nombre de postes dégagés pour le reste des matières (en dehors de tamazight) ne dépasse pas les 3 enseignants, exception faite pour le dessin et la musique pour les CEM (5 postes). Exemple : les lycées de la wilaya ne verront arriver la rentrée prochaine qu'un seul nouveau enseignant pour chacune des matières de français, d'arabe, d'anglais, et d'histoire/géographie.