Avec la reprise dimanche de Palmyre, «la perle du désert syrien», connue mondialement pour ses trésors archéologiques dont une partie a été détruite par l'EI, l'armée syrienne, épaulée par l'aviation russe, se préparait hier à lancer l'assaut sur les villes d'Al Qaryatayn et Sokhné, tenues également par l'EI. Si Damas s'empare de Sokhné, il sera aux portes de la province pétrolière de Deir Ezzor, contrôlée aussi en grande partie par le groupe terroriste. Dans le même temps, s'il parvient à contrôler la localité d'Al Koum, au nord de Palmyre, il sera à la lisière de la province septentrionale de Raqqa, dont le chef-lieu éponyme est la capitale de facto de l'EI. Le commandement de l'armée syrienne a affirmé que Palmyre serait «la base à partir de laquelle s'étendront les opérations contre le groupe terroriste notamment à Deir Ezzor et Raqqa». Le but est de «reprendre les territoires sous leur contrôle pour mettre fin à leur existence» en Syrie. En outre, l'armée syrienne devrait déloger l'EI de la localité d'Al Alianiyé, à 60 km au sud de Palmyre, pour reprendre le contrôle du désert et avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les terroristes de Daech. Quoi qu'il en soit, la reconquête de Palmyre est déjà une victoire majeure pour l'armée qui veut extirper cette organisation terroriste de ses principaux fiefs en Syrie. Responsable d'atrocités, l'EI a perdu en 20 jours de combats à Palmyre 400 terroristes, soit le bilan le plus lourd «dans une seule bataille depuis l'émergence» du groupe dans le conflit en 2013, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). 188 membres des forces pro-régime y ont péri. De l'autre côté de la frontière, en Irak, l'EI est aussi la cible d'une large offensive de l'armée qui cherche à reprendre son fief de Mossoul, avec le soutien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. A signaler que la Russie va déployer en Syrie des robots et des spécialistes en déminage pour retirer les mines et autres explosifs laissés par Daech dans la ville de Palmyre. «Moscou enverra des ingénieurs et des robots pour désamorcer ou faire sauter les explosifs et autres bombes dissimulés dans la cité antique de Palmyre avant qu'elle repasse sous le contrôle du gouvernement syrien», a rapporté hier l'agence de presse russe Sputnik. «Des robots russes participeront à cette opération délicate», a indiqué le chef d'état-major de l'armée, Vladimir Guerasimov, cité par l'agence.