Le succès d'une association patronale est souvent associé à son président. Mais derrière un président, il y a aussi une équipe, des personnes qui travaillent dans l'anonymat comme des fourmis dans une fourmilière. Au Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) à Blida, les présidents se succèdent et ne se ressemblent pas. A chacun sa politique, ses visions, ses projections…Le public connaît Halim Kadri, premier président du Ceimi, Abdelkader Tayeb Ezzraïmi, son successeur, Abdelkader Aggoun ou Kamel Moula, l'actuel président. Mais le mérite de la réussite de ce club revient aussi à son directeur. Fort de son expérience de cadre supérieur à Sonelgaz pendant plusieurs années, Ali Chaïb Eddour, car c'est de lui qu'il s'agit, a intégré le club des entrepreneurs et industriels en 2000 et est chargé, à ce jour, de mettre en œuvre la politique de l'organisation patronale en question. Discret, il ne ménage aucun effort pour apporter son savoir-faire à son «employeur». Rencontré dans son bureau, on l'a trouvé en plein préparatifs de la sixième édition du Mitex, le Salon national du Ceimi, qui se déroule, cette année, du 5 au 9 avril 2016, à l'esplanade du complexe sportif Mustapha Tchaker. Le travail qu'il mène semble contraignant, mais sa maîtrise du volet gestion administrative lui facilite la tâche. A 70 ans, il garde toujours le réflexe d'un cadre en plein «boom», avec son côté méticuleux de l'ancienne école s'il vous plaît ! «Actuellement, je m'occupe des dernières retouches du Salon, et ce, après l'invitation des participants, du volet sponsoring et de tout ce qui est courrier en général. La demande des participants est importante et on fait de notre mieux pour satisfaire tout le monde. Il ne faut pas oublier que la notoriété du Ceimi est nationale», déclare-t-il, fier. «Pour cette édition, notre slogan se porte sur la nécessité de promouvoir la production nationale, surtout en ces temps de crise, et pour sauver l'économie algérienne, il faut consommer algérien. On veut surtout donner la chance aux petites entreprises de se faire connaître afin qu'elles puissent avoir des parts de marché», ajoute-t-il. Il espère que le Salon sera «sanctionné» par des rencontres B to B concluantes et des partenariats gagnant-gagnant. Et visiblement, il fait de son mieux pour que ces «rêves» deviennent réalité. «On aura des étrangers parmi les visiteurs et on espère que des conventions de partenariat seront établies entre les entreprises algériennes et étrangères dans le cadre de la politique gagnant-gagnant. Cette année, le Mitex verra une centaine de participants, dont 89 entreprises et une dizaine d'organismes publics.» Après le Mitex, ce sont les préparatifs du mois de Ramadhan qui attendent le Ceimi. Le rendez-vous de la solidarité pour aider les familles démunies est devenu sacré pour ce club, et ce, depuis plusieurs années. «Cela sera juste après le Salon et on aura du pain sur la planche. La solidarité est noble, elle nécessite des préparatifs plus que parfaits. Et notre défi est lancé !» conclut le directeur du Ceimi.