Le taux de raccordement en eau potable à travers l'ensemble des communes de la wilaya d'Illizi a atteint les 97%, les services concernés ont été instruits d'effectuer un effort supplémentaire pour améliorer la qualité de l'eau distribuée aux ménages. Lors de son périple qui l'a conduit à la wilaya déléguée de Djanet ainsi qu'au chef-lieu de la wilaya d'Illizi, mardi dernier, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouaheb Nouri, a mis l'accent sur la nécessité de mettre le cap sur la protection de la santé de la population, à commencer par le secteur de l'eau. - Défferisation Au chef-lieu de la wilaya et lors de l'inspection du chantier de réalisation d'une station de déferrisation des eaux souterraines qui conssite à enlever le fer ou les dérivés du fer pour le traitement de l'eau potable de la ville d'Illizi, le ministre a exhorté les responsables à accélérer la cadence des travaux : «C'est une opération qui a trop tardé, les gens souffrent au niveau de la région, l'argent est là, le projet est là, il faut en finir avec», a-t-il dit au responsable qui s'est engagé à livrer le projet à la fin avril courant. Il s'agit d'une installation d'une capacité de 10 000 m3/j qui comporte quatre tours d'oxygène à cascades, quatre décanteurs, des filtres à sable, deux bacs de stockage d'une capacité de 2000 m3 chacun, ainsi qu'un laboratoire pour le contrôle de la qualité de l'eau. - Epuration A la station de lagunage pour le traitement des eaux usées de la ville d'Illizi, pour laquelle une enveloppe de 2 700 000 000 DA a été réservée et dont le débit moyen journalier est de 6400 m3/j soit 40 000 l équivalent habitant, le ministre a sévèrement pointé du doigt le taux d'avancement des travaux, estimé actuellement à 23%, alors qu'ils ont commencé en juin 2015. «A cette cadence, la réception se fera dans cinq ans !» s'est exclamé M. Nouri. Cette station permettra en effet d'épurer environ 6400 m3/j qui vont être réutilisés par la suite dans l'irrigation agricole ainsi que la protection du milieu récepteur qui est l'Oued d'Illizi ainsi que la préservation de la santé de la population contre les maladies à transmission hydrique, a-t-on expliqué sur place. Cap ensuite sur le projet de prolongement de la protection de la ville d'Illizi contre les inondations (rive gauche et amont). Il s'agit de la réalisation de l'endiguement et du mur de renforcement à partir de la cité de Sidi Bouslah jusqu'à la RN3 sur un linéaire de 1500 m, dont le montant est estimé à 228 999 771 DA. Malheureusement, ce projet est gelé pour des raisons d'austérité. «On va essayer de convaincre le Premier ministre de la nécessité de poursuivre le projet, on ne veut pas s'arrêter à mi-chemin», a assuré le ministre des Ressources en eau qui a promis d'étudier la possibilité de faire une extension au niveau du Fonds national de l'eau (FNE) pour faire revivre ce projet vital. La Maison de l'Environnement, inscrite au titre du Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC-2009) affiche quant à elle 95% de taux de réalisation, mais le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement a pu enfin inaugurer la station de pompage destinée au renforcement de la ville de Djanet en matière d'AEP, notamment la cité d'Ifri et la zone d'extension avant d'inaugurer la station de lagunage de Djanet d'une capacité de 2500 m3/j, soit 16 500 l équivalent habitant.