Le Mouvement démocratique et social (MDS) s'élève contre le refus des autorités de lui accorder une autorisation pour tenir son congrès. Cette formation politique, fondée par le défunt El Hachemi Cherif, dénonce une entrave à l'activité politique. «De nombreux citoyens, des forces patriotiques et démocratiques s'inquiètent des entraves à l'activité du Mouvement démocratique et social», souligne ce parti dans un communiqué dans lequel il informe l'opinion nationale de sa décision de porter cette affaire devant les juridictions compétentes. Cette décision est prise «après que ses militants aient enduré durant des années une répression administrative totalement illégale». Le MDS rappelle que «mercredi 6 avril 2016, la wilaya d'Alger a répondu à l'action en référé de la direction du Mouvement par un refus d'accorder une autorisation à la tenue de son congrès». Il précise que «dans un premier temps, un accord de principe avait été donné par la wilaya avant que le ministère n'intervienne pour signifier qu'il existerait un différend interne au Mouvement et que, pour cette raison, le congrès devait être interdit». Pour cette formation politique, il s'agit d'«un argument inventé de toutes pièces, sans fondement légal». «Argument d'autant moins recevable qu'un congrès est censé trancher les questions en débat au sein d'une organisation. La réponse du MDS sera déposée le 13 avril au tribunal administratif», affirme cette formation politique qui estime qu'«au-delà de la situation interne du MDS et de ses rapports avec l'administration, ce qui sera jugé, c'est la capacité du pouvoir à assurer l'indépendance de la justice et sa volonté de traduire dans la vie les principes affichés dans la nouvelle Constitution». «C'est la réalité des rapports de forces politiques qui sera évaluée, ainsi que le poids de l'hypothèque qui pèse sur la perspective d'un Etat de droit», soutient le MDS, qui fait le constat d'une situation désastreuse sur tous les plans. Le MDS met en avant le fait qu'il est un parti agréé depuis l'instauration du multipartisme. Il regrette ainsi d'être interdit d'activité publique «depuis trop longtemps» et dénonce «le silence complice d'une classe politique qui s'accommode de cette dérive de l'administration». La formation de feu El Hachemi Cherif dit «refuser d'être un trois quart de parti et réclame les libertés, toutes les libertés reconnues aux organisations et institutions politiques qui apportent leur contribution à l'édification de l'Etat auquel aspirent les Algériennes et les Algériens». «C'est d'autant plus légitime que la ligne stratégique de notre Mouvement a été confirmée par la vie et lui donne des capacités de rayonnement plus larges», souligne le même communiqué. Et le MDS de rappeler les «exigences de consolidation de la transition historique vers un Etat de droit et une République démocratique pleine et entière». «Quelles que soient les suites données à la plainte du MDS, ses cadres et ses militants poursuivront avec détermination leur combat dans un monde où la transparence, le droit et la justice avancent malgré toutes les restrictions», affirme ce parti, qui est donc loin de remettre les armes. Au MDS s'ajoutent quelques nouveaux partis politiques qui peinent à obtenir une autorisation pour tenir leur congrès constitutif, à l'instar de la nouvelle formation de Karim Tabbou, député et ancien premier secrétaire du FFS.