Brahim Tayeb s'est produit, avant-hier, sur les planches de la salle El Mougar. De sa manière enjouée et toute en magie de jouer de son ‘oud, cet adulé des jeunes ne s'est pas départi de son style. La public, guère nombreux en cette soirée ramadhanesque, a eu le plaisir d'écouter 5 titres de son prochain album, chantés en solo. En plus de cette nouveauté dont il a offert la primeur au public en première partie du spectacle, Brahim Tayeb fredonnera Intass, son dernier succès. Lequel, à croire Yazid son manager, se bonifie au fil des jours tel le vin. La touche magique et la gestuelle bien sentie, Brahim Tayeb fera ressortir de son oud des sonorités à laquelle s'est habitué ce public tombé sous le charme. Le crooner des Aït Irathen chantera en fin de spectacle Ussaneni, à la grande joie des présents. Le nouvel album, devant comporté dix titres, sera dans la même veine que Intass avec toujours la même sobriété, la même teneur et les mêmes successions dans la rime. Portant le titre Chna Lebda (cantilène de la constance), l'album sera, dira Tayeb, son petit cadeau à son public qui le réclame à tue-tête. Sur la date de sa sortie, lui et son manager ne donneront pas de précision. « Connaissant l'exigence musicale de Brahim, ce ne sera pas pour bientôt. On n'a pas d'échéances établies », indiquera le manager. Celui-ci assure que la thématique de l'amour est toujours présente dans cette œuvre se trouvant sur le métier. La chanson dira le parcours cahoteux d'un jeune, ne pouvant vivre sa passion pour sa bien-aimée, qui part pour un ailleurs désiré. Se sentant à l'étroit, il voudra voir du pays, mais le désenchantement l'écrasera en définitive. La guitare dont il ne s'est jamais séparé, insiste-il, sera introduite dans son nouvel album. Prochainement, une version, à laquelle sera conviée la presse, sera exécutée en public. Sur ses influences musicales, Tayeb dira qu'elles sont multiples et qu'on ne peut, comme le font certaines mauvaises langues, l'assimiler à une seule. Mohamed Abdelwahab, le chanteur, fait partie de ces personnes dont l'ascendant est grande sur l'artiste. S'agissant des duo avec des voix féminines, Brahim Tayeb fera remarquer qu'il cherche toujours. Evoquant par ailleurs la version arabe de Intass, le chanteur de charme dira que « c'est par convivialité avec les musiciens et mon attachement à la mère patrie avec ses composantes que je l'ai fait ». « Sans pour autant me renier, l'expérience s'est révélée concluante », assure-t-il. En témoigne son passage à Bordj Bou Arréridj où le public fut subjugué par les deux couplets chantés en arabe et en kabyle. Ne dérogeant pas à sa nature, il rendra, lors de ce spectacle, hommage à Meziane Rachid, autre icône de la musique kabyle.