La Fédération égyptienne de football (FEF), son homologue de Syrie, ainsi que la Confédération africaine de football (CAF) ont été les trois instances qui ont appliqué à la lettre l'interdiction de reconnaître ou de jouer contre l'équipe du FLN décidée par la FIFA, au lendemain de la création de cette glorieuse équipe en avril 1958. La CAF, créée en 1957 par quatre fédérations africaines (Afrique du Sud, Egypte, Ethiopie, Soudan), n'a pas soutenu l'Algérie dans cette épreuve alors qu'elle aurait dû se ranger derrière cette cause. Trois des quatre pays fondateurs de l'instance continentale (Egypte, Ethiopie, Soudan) avaient bien exclu l'Afrique du Sud de ce regroupement pour motif d'apartheid. La colonisation de l'Algérie par la France, depuis plus d'un siècle, n'apparaissait pas comme un motif valable aux yeux des dirigeants de la CAF pour reconnaître l'équipe du FLN et, à travers elle, la cause algérienne. A l'époque, la CAF avait comme président le général égyptien Abdelaziz Mostefa. Il a obéi aux injonctions de la FIFA et aux pressions de la Fédération française de football qui avaient menacé d'exclure la FEF de la FIFA, s'il permettait à l'équipe du FLN de jouer en Egypte. Il faut relever que les plus hautes autorités politiques égyptiennes soutenaient la lutte de libération et offraient gîte et couvert aux hommes politiques algériens. Entre avril 1958 et août 1960, des pays maghrébins (Maroc, Tunisie, Libye) subissent de fortes pressions de la part de la FIFA pour ne pas permettre à l'équipe du FLN de se produire dans leurs villes et stades. En 2007, dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de sa création, la CAF a édité un livre qui retrace l'histoire du football africain. Deux lignes seulement ont été consacrées à l'équipe du FLN. L'histoire retiendra que la CAF et la Fédération égyptienne de football se sont dressées contre l'équipe du FLN et l'Algérie.