Comme premier projet, Toyota Algérie compte lancer le montage de camions Hino. Toyota Algérie, distributeur des marques Toyota, Hino et Daihatsu, emboîte le pas aux autres concessionnaires automobiles qui se sont lancés dans la réalisation d'investissements dans l'assemblage de véhicules et/ou de la sous-traitance industrielle. Se fiant au contexte actuel prôné par le gouvernement visant la diversification de l'économie locale, une vision sur laquelle il dit s'inscrire, Toyota Algérie lève le voile sur ses projets et annonce dans un communiqué «une série d'investissements» dans le secteur de l'automobile. Renault avait ouvert la voie avant que plusieurs marques de renom manifestent leur intérêt pour l'industrie. C'est le cas d'Iveco, Hyundai, Peugeot-Citroën, Emin Auto (JAC), Fiat, Nissan, Renault Trucks et Volkswagen. Une usine de montage de camions Hino Pour sa part, comme premier projet, Toyota Algérie compte lancer le montage de camions Hino. «Une délégation japonaise de haut niveau de Hino Motors Ltd a été accueillie récemment en Algérie. Son objectif était d'examiner la possibilité de lancer, d'ici fin 2016, une ligne de montage SKD (Semi Knocked Down)», révèle un communiqué. Le représentant de la marque nippone en Algérie précise qu'à ce titre, «un accord de principe» a été conclu avec Hino Motors Ltd pour amorcer ce projet. Toyota Algérie envisage d'atteindre une capacité annuelle de production de 2000 camions (Hino série 300) grâce à une forte collaboration d'Hino. Toyota Algérie annonce en outre qu'un second projet viendra compléter la gamme industrielle du groupe à la fin de l'année. Il s'agit du lancement d'une unité de plaquettes et de mâchoires de freins d'une capacité, à terme, de 200 000 et 100 000 unités respectivement. «Cette seconde usine constituera la pierre angulaire d'un tissu de sous-traitance pour les pièces de l'industrie automobile algérienne», estime-t-il. Vers le montage de véhicules Toyota Toyota Algérie explore, par ailleurs, la possibilité de se lancer dans un projet de montage de véhicules Toyota. La marque nipponne est, dans ce registre, en discussion avec Toyota Motor Corporation, n°1 mondial de l'industrie automobile au sujet du projet de montage SKD. «Pour répondre aux besoins des clients algériens avec des produits de réputation mondiale et de surcroît de très haute qualité, Toyota Algérie et Toyota Motor Corporation mèneront, sous divers angles, une étude du marché algérien afin de définir les modèles qui pourraient être localement assemblés», indique-t-on. Sur ce point, Noureddine Hassaïm, directeur général de Toyota Algérie, souligne qu'«avec le soutien des fabricants internationaux, l'objectif est d'apporter à notre pays toutes les ressources nécessaires pour mettre en place une économie plus productive. Nos investissements seront orientés dans cette direction et nous les voulons transversaux pour enrichir le réseau industriel dans le secteur automobile. En outre, cela nous permettra de créer davantage d'emplois directs et indirects et de générer un transfert tangible de technologie et de savoir-faire vers notre pays». M. Hassaïm a mis l'accent sur l'importance du développement économique en faveur duquel Toyota Algérie a constamment marqué son intérêt et n'a cessé d'apporter sa contribution depuis sa création, en 1993. Sur le plan de la formation, il est à noter que Toyota Algérie a lancé, en 2004, un centre de formation technique qui continue à former de nombreux techniciens algériens. Dans la foulée, un centre de formation au management a vu le jour, spécialisé dans l'enseignement du Toyota Way, la culture propre au groupe et mondialement réputée. Toyota Algérie a, depuis 2001, considérablement investi dans un réseau de distribution constitué de six succursales et emploie actuellement pas moins de 700 personnes, procurant ainsi 3500 emplois indirects par l'intermédiaire de ses 45 agents agréés.