Le 23 mai prochain, la wilaya de Sétif abritera le lancement du plus grand chantier en Méditerranée qui générera 7500 emplois. Source inépuisable d'idées et de projets, Cevital célébrera, à cette date, la naissance de Brandt Algérie qui promet d'être un moment phare dans la vie du groupe, mais aussi dans celle de la wilaya de Sétif qui se verra dotée d'un complexe aux normes et au potentiel dignes des grandes firmes occidentales. Promesse tenue pour une Algérie qui crée de la richesse. «C'est le plus grand chantier en Méditerranée. Il sera réalisé à 100% par des Algériens, et ce, à une vitesse de travail beaucoup plus rapide, moins coûteuse et mieux que les Chinois», a annoncé Issad Rebrab en marge de la cérémonie de remise du Prix de la personnalité de l'année qui lui a été décerné à Piombino par le périodique Costa Etrusca. Le projet de fabrication des produits Brandt, filiale du groupe Cevital rachetée à l'espagnol Fagor, est l'œuvre, affirme Issad Rebrab, «de 750 collaborateurs algériens qui n'ont eu besoin que de l'assistance d'un seul conseiller français pour l'aspect technologie de réalisation du projet». L'usine de Sétif s'ajoutera à un tissu industriel riche et varié que le groupe Cevital a su asseoir, dont la très sophistiquée usine de fabrication de fenêtres à double vitrage sise à Bordj Bou Arréridj. «Les Algériens ont le savoir-faire et les capacités de contribuer à la construction et au développement de leur pays», a ajouté Issad Rebrab qui était fier, vendredi soir, de recevoir, en tant qu'Algérien, une distinction en Italie. Le rachat d'OXO par le groupe Cevital a permis de sauver 288 emplois en France et d'en créer 3000 en Algérie. «Ma priorité, quand j'investis à l'étranger, vise en fait à avoir un levier de croissance pour mes affaires en Algérie», a déclaré M. Rebrab, affirmant ne pas avoir de «pays de rechange». «Tout le monde cherche aujourd'hui, à travers tous les pays et continents, à créer des emplois et de la richesse. En Europe ce n'est pas l'argent qui manque, mais la confiance… on cherche donc des entrepreneurs qui prennent leur courage à deux mains et se lancent dans la compétitivité du marché mondial» a affirmé Issad Rebrab pour expliquer les facilités qu'il rencontre à investir à l'étranger. L'homme d'affaires estime qu'«en Algérie, nous avons la chance qu'il existe une dynamique économique, il y a une soif de créer et des emplois et de la richesse. On aurait souhaité être accompagnés par nos gouvernants pour créer plus de richesses et rattraper le retard que nous avons par rapport aux pays avancés». Et d'affirmer que «l'Algérie a tous les moyens de réaliser une croissance à deux chiffres, pour peu qu'on libère les initiatives». Citant l'adage «nul n'est prophète en son pays», Issad Rebrab se refuse à critiquer les blocages que rencontre son groupe dans ses projets en Algérie. Il a, toutefois, exprimé des inquiétudes pour l'avenir du pays si «les réformes qui s'imposent ne sont pas entreprises». «Quand on sait que nous allons atteindre les 50 millions d'habitants d'ici neuf ans, que la grande majorité de la population est jeune, qu'il y a 10 millions de demandeurs d'emploi et que nos ressources pétrolières ne seront plus au rendez-vous en 2025, il est à mon avis normal de s'inquiéter», dit-il, ne cachant pas sa grande envie de mettre tout le savoir-faire de son groupe au service du développement du pays.