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La mosquée, le café et la rue
Ramadhan à Messaoud Boudjeriou
Publié dans El Watan le 14 - 10 - 2006

Plus d'une heure après la rupture du jeûne, la RN 27 reliant Constantine à Mila est presque déserte. L'éclairage fait défaut sur la majorité de la route sauf dans les petites localités où des conducteurs font une halte, qui pour prendre un café, qui pour aller à la mosquée.
La route, par endroits fortement boisée de part et d'autre, est marquée par d'innombrables virages. A 16 km au nord-ouest de Constantine, la commune de Messaoud Boudjeriou, plus connue sous la dénomination de Aïn Kerma, donne les allures d'une bourgade qui n'arrive pas à décoller. Il faudra traverser près d'un kilomètre en pente sinueuse sur l'artère principale pour constater un semblant d'animation. Entre l'entrée et la sortie du village, la rue qui sombre dans l'obscurité n'offre pas grand-chose à voir, pas même des devantures pour le lèche-vitrine. Les jeunes, après le f'tour, s'adonnent à un incessant va-et-vient tout le long de la rue principale. Beaucoup d'entre eux sont des enfants. Les cafés concentrent déjà les premières vagues de gens qui fuient les maisons à la recherche de défoulement autour de parties de cartes et de dominos. Devant les posters géants de Zidane et face au petit écran de télévision accroché au mur, des discussions tournent autour du match Algérie-Gambie en attendant le feuilleton arabe sur l'ENTV. La voix de l'imam qui prêche avant la prière de l'‘icha parvient aux coins les plus reculés du hameau et même au-delà. La mosquée demeure le principal pôle d'attractions. A la sortie nord de la ville, la maison de jeunes Mohamed Boudiaf, éclairée par deux néons, est fermée. Les salles de jeux, construites dans des baraques de fortune, sont le seul lieu d'évasion. A Aïn Kerma, il n'y a ni animation ni soirée musicale. Seuls les mieux nantis, ceux qui possèdent un véhicule, peuvent se déplacer à Constantine ou Mila pour voir un spectacle. Des jeunes, par petits groupes, sont agglutinés au pied d'un lampadaire, certains assis à même le sol, d'autres adossés contre un mur. La plupart n'ont même pas de quoi passer une heure au seul cybercafé du village. « Il n'y a pas grand-chose à faire durant les soirées de Ramadhan à Aïn Kerma. Les gens n'ont que la mosquée, le café et la rue », nous dira un serveur dans un café installé à une petite terrasse. « Le Ramadhan n'a plus ce charme d'antan. Le chômage terrasse bien des gens. Aujourd'hui, on n'a même pas de quoi s'offrir des boissons dans un café suffisamment pour deux ou trois ‘‘mistas'' de dominos ou de cartes, de quoi débourser 120 à 180 DA », lancera un jeune ouvrier, accompagnant la parole avec un coup de domino sur la table. Le chômage touche une bonne partie de la population dans une commune qui n'a pas assez de ressources. Avant minuit, le village se vide déjà.

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