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Malik Sidibé, le "sourire de Bamako" s'est éteint
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Publié dans El Watan le 29 - 04 - 2016

Le grand photographe malien Malick Sidibé s'est éteint jeudi 14 avril à Bamako, à l'âge de 81 ans, suite à une longue maladie. Depuis l'ouverture de son studio en 1958, il a photographié les nuits torrides de Bamako et porté l'art de la photographie africaine à son point culminant.
«Malick Sidibé est un repère pour nous, le Mali lui doit l'organisation de la Biennale africaine de la photographie, c'est grâce à ses travaux et ceux de Seydou Keïta que Bamako a abrité pour la première foi cette manifestation en 1994, et depuis, Bamako est devenue la capitale de la photographie africaine», affirme Igo Lassana Diarra, promoteur culturel malien et directeur du centre culturel La Médina, à Bamako. «Ses photos des nuits chaudes de Bamako après l'indépendance ont montré une image moderne et branchée de la jeunesse des années 1960.
Il a apporté de la joie, de la gaieté et de la fraîcheur à la photographie. Il est important de reconnaître que Malick Sidibé a contribué au développent international de la photographie contemporaine, en exposant ses photographies dans les musées, les galeries et les centre d'art les plus prestigieux du monde. D'ailleurs, il a été le premier photographe au monde à avoir obtenu le Lion d'or de la Biennale de Venise en 2007», se souvient Igo Diarra.
Né en 1935, Malick Sidibé ne se destinait pas à la photographie, mais plutôt au dessin et à la bijouterie, qui lui furent enseignés à l'Ecole des artisans soudanais dans les années 1950. Il était sans conteste la mémoire vivante du Mali, ses premiers reportages photos remontaient à 1957. A l'âge de 21 ans, il a commencé à capturer l'insouciance de la jeunesse malienne de l'époque, entre fêtes et bain de minuit dans le fleuve Niger qui traverse Bamako. Un an plus tard, Malick Sidibé ouvre son studio dans le quartier de Bagadadji, le portraitiste devient une célébrité et son studio un lieu de pèlerinage. «Malick Sidibé est un grand.
Il a documenté la vie bamakoise avec des photos qui ont une valeur incontournable», a rappelé Samuel Sidibé, directeur du Musée national de Bamako et délégué général de la Biennale africaine de la photographie, où l'artiste avait été mis en l'honneur dès la première édition de l'événement, en 1994. «Malick Sidibé n'a pas fait qu'immortaliser des inconnus, il leur a donné une seconde vie à travers des photos qui ont été exposées dans d'importants espaces, comme des musées et des galeries. C'est la meilleure manière d'exister pour une photo, être admirée de tous», raconte Djéné Keita-Moraux, artiste malienne.
Tendresse
En effet, les travaux de Malick Sidibé ont été plusieurs fois exposés dans plusieurs capitales européennes et à New York, Sydney et Chicago. «Je crois que sa disparition va le faire connaître davantage, de Bamako à New York, Malick Sidibé est plus qu'une référence, c'est une mode à lui seul ! Il montre que le Mali est riche de ses diversités culturelles, c'est nécessaire pour les Maliens d'aujourd'hui de revoir le travail de Sidibé, son message est clair», affirme Djéné.
Lors de la 52e Biennale de Venise, Malick Sidibé reçoit un Lion d'Or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. L'œuvre de Malick Sidibé avait été récompensée, entre autres, par les prix Hasselblad (Suède) et de l'ICP (Centre international de la photographie, New York). Le galeriste parisien André Magnin, spécialisé dans l'art contemporain africain et auteur d'une monographie de Malick Sidibé, a rendu hommage sur sa page Facebook à l'auteur de «milliers d'images pleines de tendresse et de beauté».
Il a salué le photographe «d'une jeunesse insouciante, libre, moderne, pleine de joie et d'espoir, qui partage les musiques et les danses modernes, twist, rock, afrocubaines, la mode, les looks des années 1960, 1970...» Malick Sidibé a sans doute propulsé l'art de la photographie africaine, il ne manquait pas d'aider les jeunes qui débutaient, de prodiguer des conseils et de rendre hommage à un autre maître de la photo, son ami le photographe Seydou Keita décédé en 2001. «Seydou, c'était la grande classe des fonctionnaires, avec des hommes richement habillés qui couvraient leur dame de chaînes en or. Moi, c'était la classe moyenne ; on pouvait même poser avec un mouton», confie-t-il dans une interview au journal Le Monde.


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