Rien ne va plus au sein de l'USM El Harrach, qui traverse une crise multidimensionnelle que le club banlieusard n'a jamais connue en plusieurs décennies d'existence. Un entraîneur en abandon de poste, des joueurs livrés à eux-mêmes et sans le sou, une direction bipolaire beaucoup plus préoccupée par ses luttes intestines et des supporters qui ne cessent de manifester leur colère et leur désapprobation, notamment à l'égard des responsables qu'ils accusent d'être la cause de la dérive de leur team, réputé il y a tout juste quelques saisons pour sa stabilité, ses prestations et ses bons résultats sportifs. Tel est le quotidien de l'USMH depuis quelques mois. Pour ce qui est de la direction, il faut savoir qu'une lutte acharnée tiraille les membres du bureau de l'USMH, ses opposants et une frange de supporters veulent destituer le président actuel, Abdelkader Manaâ. Dans cette optique, l'opposition — formée d'un groupe de membres du conseil d'administration (CA) — devait se réunir en assemblée, hier soir, au siège du club pour élire un nouveau président pour la SSPA. Une AG des actionnaires et une élection contestée par Abdelkader Manaâ, qui se dit le président légitime de l'USMH et qui ne veut en aucun cas céder à la pression de ses pairs actionnaires et encore moins à la pression de la rue. Entre-temps, l'opposition semble préparer le terrain au retour de Mohamed Laïb aux affaires du club une année après son éviction, le tout sous la grogne de la rue harrachie qui ne cache pas son appréhension et exige le départ pur et simple de tous les responsables de l'état de déliquescence de leur team, avec une majorité qui ne veut ni de Laïb ni de Manaâ.