L'auberge de jeunesse de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a accueilli, durant quinze jours, des éléments de la Protection civile, devant subir un stage de formation de sauvetage dans des conditions difficiles. Durant les deux semaines qu'a duré la formation, scindée en deux volets, théoriques et surtout techniques, les quatorze pompiers en apprentissage n'ont pas cessé de sillonner les hauteurs du Djurdjura, de Tizi L'Djemaâ au col de Tirourda. Titulaires déjà d'un premier diplôme d'assistant, obtenu l'an dernier, ils viennent d'être admis au niveau 2, ce qui leur permettra d'exercer en tant que sauveteurs «Grimp» (Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux). L'objectif de ce stage est, nous dit-on, de préparer le groupe à intervenir en montagne ou en milieu urbain, où le sauvetage classique ne peut pas intervenir. En Kabylie, la Protection civile doit être prête à faire face aux chutes, aux égarements et autres contraintes en hauteur, ou en profondeur. Ce qui explique que la formation se soit déroulée en haute montagne, un milieu naturel, où ces éléments, qui exercent déjà dans la wilaya de Tizi Ouzou, seront appelés à intervenir. Pour les mettre dans des conditions authentiques qu'ils devraient rencontrer lors de l'exercice de leur profession, les responsables ont jeté leur dévolu sur le pic Azrou n'Thour et le gouffre de la grotte du Macchabée, un endroit très visité. Notons qu'une quinzaine de wilayas seulement, de par leurs spécificités et leur relief, possèdent des équipes Grimp.