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Crise libyenne : Le pouvoir d'Al Sarraj peine à dépasser Tripoli et Misrata
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Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2016

Les choses n'avancent pas en terre libyenne, 45 jours après l'arrivée de Fayez Al Sarraj à Tripoli et malgré le soutien international et régional dont il bénéficie.
Le pouvoir réel du gouvernement d'Al Sarraj n'évolue pas sur le terrain. Il est réduit, selon les observateurs, à Tripoli et Misrata (200 km vers l'est). La mainmise de Daech, le 5 mai courant, sur le croisement de Bougrine (100 km à l'est de Misrata et menant vers le Sud) a ébranlé davantage l'image du gouvernement Al Sarraj et revu à la baisse le potentiel militaire présumé de Misrata. Dix jours après cette attaque, Daech continue à faire la loi dans les six localités occupées ; il y a même exécuté des condamnations à mort contre trois anciens policiers et militaires.
Deux autres indices renforcent le constat de précarité du processus de transition en cours en Libye et du faible impact de l'ONU sur le terrain : il y a d'une part le refus de l'homme fort de l'Est libyen, le général Khalifa Haftar, de recevoir l'envoyé spécial de l'ONU, Martin Kobler, en début de semaine ; d'autre part, le conseil militaire de la ville de Zentane (160 km au sud-ouest de Tripoli) a refusé, en début de semaine, de rencontrer le général italien Paolo Serra, expert militaire de la délégation de l'ONU en Libye. Les militaires de Zentane relèvent du commandement du général Khalifa Haftar, alors que ce sont des militaires de Tripoli qui ont organisé cette rencontre.
Pas d'impact sur le terrain
L'universitaire et ex-membre du Conseil national de transition, Mansour Younes, constate que le gouvernement Al Sarraj n'a pas d'impact sur le terrain. Il remarque qu'il ne suffit pas qu'en termes politiques, seule la ville de Misrata soutienne le chef du gouvernement, sur le terrain économique, les choses n'évoluent pas, avec notamment une crise de liquidités qui ébranle le quotidien des Libyens de l'Est et de l'Ouest. En lui rappelant que Tripoli le soutient aussi, il répond : «Tripoli est cosmopolite. Tu ne comprends pas avec qui se positionne chaque clan des Tripolitains.
La majorité préfère qu'on la laisse vivre en paix. Mais, personne ne peut prétendre que les Tripolitains le soutiennent.» Pour l'universitaire, même les forces de Misrata ne sont pas homogènes. Toutefois, précise-t-il, le clan du président du Conseil d'Etat, Abderrahmane Souihli, et son neveu Ahmed Myitigue, vice-président du Conseil de la présidence du gouvernement, originaires tous deux de Misrata, soutiennent le gouvernement de Fayez Al Sarraj.
Par ailleurs, cet isolement politique est confirmé par Belgacem Gzit, représentant de Misrata au Conseil d'Etat, qui accuse les anciens gouvernants de Tripoli d'être derrière la mainmise de Daech sur Syrte. B. Gzit nous a confié que «le président du Congrès national général, Nouri Boussahmine, et le mufti Sadok Ghariani ont nié l'existence de Daech à Syrte et dirigé les armes contre les troupes de Zentane et Benghazi, qui sont des compagnons d'armes dans la révolution et la patrie» ; il cite les propos du mufti Ghariani, qui a dit dans son prêche, vendredi, que «les ennemis se trouvent à Benghazi non à Syrte» et demandé aux forces militaires de «secourir les révolutionnaires à Benghazi».
Le membre du Conseil d'Etat conclut que «malheureusement, contrairement à l'Est libyen, uni sous l'autorité de Haftar et du Parlement de Toubrouk, l'Ouest est divisé entre Fayez Al Sarraj, le mufti Sadok Ghariani, sans parler de la force militaire de Zentane ni de la question des milices ou des Amazighs de Zouara». D'où la faiblesse de l'Ouest, selon B. Gzit. En même temps, alors que les forces de Misrata, sous les ordres d'Al Sarraj, peinent à chasser à Daech des six localités occupées depuis une dizaine de jours, l'étau se resserre autour de l'EI à Benghazi.
Le porte-parole de l'opération Al Karama, le colonel Ahmed Mismari a précisé que les lignes de front à la cité Gaouercha à l'ouest de Benghazi ne s'étendent plus que sur 30 kilomètres, alors qu'elles étaient de 100 kilomètres, deux semaines plus tôt. Mismari a révélé que «le général Haftar a refusé de rencontrer Martin Kobler parce que ce dernier veut demander des passages protégés pour les terroristes de Daech». La situation libyenne est toujours très compliquée. Al Sarraj ne parvient pas à tracer son chemin.


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