Les spécialistes s'accordent à dire que la sortie de crise se trouve dans le développement agricole et la dynamisation de ce secteur. S'il est une chose sur laquelle tout le monde s'est accordé lors de la première édition du Salon de l'agriculture de montagne, organisée dernièrement à la Maison de jeunes de Tiniri, dans la commune d'Akfadou, c'est bien celle-ci : «Le salut de l'Algérie ne peut provenir que de l'agriculture et tous les efforts du pays doivent tendre vers son expansion.» Eleveurs, exposants et conférenciers sont tous d'accord que la sécurité alimentaire du pays dépend essentiellement d'un secteur agricole prospère. Les communicants notamment, spécialistes en la matière, s'ils diffèrent par leur approche et les thématiques développées, sont, par contre, unanimes pour dire que sans un véritable développement agricole, le pays serait constamment en proie à des crises multidimensionnelles. De Oulebsir Nadira, cadre à la subdivision de Sidi Aïch, qui a présenté une communication sur la création de coopératives agricoles, à Chouaki Salah, cadre à l'INRA, qui a parlé de l'agriculture de montagne, en passant par Hamiria Samir (vétérinaire), Touazi Laghal, enseignant chercheur à l'université de Sétif, Ayad Hanine, enseignant chercheur à l'université de Béjaïa, qui ont abordé les questions de conduites d'élevage et de maladies animalières, un seul souci est exprimé : «Que faire pour avoir un secteur agricole fort ?» Changer de mentalité, augmenter le taux de mécanisation, s'adapter aux défis internes et externes, respecter l'environnement…diverses recommandations ont été avancées lors des communications pour faire de l'agriculture un secteur florissant. De l'avis des participants, ce premier Salon, organisé par la direction des services agricoles, la Chambre de l'agriculture de la wilaya, en collaboration avec l'APC d'Akfadou et l'association Akfagriculture, a tenu son pari. «C'est une première à Akfadou et c'est un succès. Nous avons fait de notre mieux pour réunir toutes les conditions de réussite de cet événement. Nous ferons en sorte à ce que cette manifestation soit rééditée chaque année», nous déclare, dans ce sens, Haddadou M'henni, le président de l'APC. Boualem Bellil, chef de la subdivision de Sidi-Aïch, estime pour sa part qu'il faut multiplier et tenir partout ce genre de rendez-vous. «Espace de rencontre des divers acteurs du secteur, ce genre de manifestation participe grandement à la sensibilisation des agriculteurs et à la création d'une véritable dynamique de développement» souligne-t-il. Le représentant de la société espagnole Gaun, spécialisée dans la fabrication de matériel d'élevage et d'articles pour les petits animaux, abonde dans le même sens. «J'ai assisté à plusieurs Salons de l'agriculture, mais celui-là est un peu particulier. En plus de l'accueil chaleureux qui nous a été réservé, nous avons un contact direct avec les éleveurs», dit-il. Cette manifestation a réuni de nombreux acteurs du secteur, qui se sont penchés, trois jours durant, sur le potentiel agricole de nos montagnes et sur les pratiques culturales à mettre en œuvre pour le faire prospérer. Une trentaine d'exposants relevant de différentes filières agricoles, agroalimentaires et agro-industrielles ont pris part à ce Salon, premier du genre dans la région. Des spécimens d'élevage (équin, caprin, bovin, ovin), des produits de la ruche, des figues sèches, de l'huile d'olive, de l'huile de figue de Barbarie, des vinaigres naturels à base de betteraves, de pommes…, du matériel d'élevage, du matériel électronique… ont été exposés dans les différents stands et mis en vente.