L'opération de ratissage et de bouclage des éléments de l'armée continue dans la région de Aïn Turk, en particulier dans la forêt Errich, où trois chefs terroristes — qui ont été identifiés — ont été abattus mardi dernier par les militaires. Dans la soirée d'avant-hier, l'armée a utilisé l'artillerie lourde pour bombarder le massif forestier, précisément au lieudit Akkal Azegagh. Des bulldozers ont été mobilisés pour l'ouverture de chemins d'accès pour faciliter la tâche aux militaires et leur permettre d'avancer. Des tirs à l'artillerie lourde ont été entendus par les habitants durant des heures. Aucun bilan n'a filtré, pour l'heure, sur cette opération qui a été entamée lundi dernier. Le groupe terroriste était composé de 15 éléments, dont des «vétérans» des maquis qui ont été signalés et qui ont fui la pression des militaires engagés dans une vaste opération de ratissage et de nettoyage des maquis de Lakhdaria après avoir réussi a éliminer la semaine passée sept terroristes dans la localité de Laâmarchia, sur les hauteurs de la commune de Malla. Hier, le dispositif sécuritaire déployé en force était toujours maintenu, a-t-on constaté. Des renforts de l'armée ont été même été acheminés du côté du village Aïn Athmane dans la commune de Aïn Turk, où une trentaine de camions de l'ANP sont toujours stationnés. D'importants moyens humains et matériels sont mobilisés pour la circonstance, a-t-on constaté. Cette mobilisation reste motivée par l'importance du groupe encerclé et surtout par la crainte d'attaques terroristes durant le mois de Ramadhan, où le risque terroriste plane toujours sur la région, a expliqué une source sécuritaire. Depuis le début des opérations de ratissage décidées par les services de sécurité, 10 terroristes ont été neutralisés en une semaine. Les éléments du groupe armé activant au sein des katibate El Farouk et El Ghoraba, affiliées à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) de l'ex-GSPC, s'apprêtaient à rallier l'organisation terroriste Daech. Le reste des éléments du groupe signalé dans la forêt Errich, précisément dans sa partie nord, serait celui qui avait tenté de se réunir dans les maquis de Guerrouma à la limite avec la wilaya de Médéa il y a une vingtaine de jours. Les services de police et la gendarmerie nationale sont chargés du contrôle des axes menant vers la forêt Errich et de l'installation de barrages. Le chef-lieu de wilaya est depuis lundi quadrillé par plusieurs unités des services de sécurité. A l'heure où nous mettons sous presse, l'opération de l'armée dans cette vaste forêt se poursuit et vise à débusquer le reste du groupe terroriste.