La fabrication, l'enregistrement et l'utilisation des médicaments biosimilaires (fabriqués à partir d'une cellule d'un organisme vivant ou dérivé de ceux-ci) sont soumis à des procédés techniques et scientifiques très rigoureux. Cette nouvelle forme de médicaments issue de la biotechnologie doit obéir à une législation stricte et claire. La mise sur le marché des médicaments biologiques s'accompagne d'un dispositif de surveillance mis en place par le fabricant. Une réglementation scientifique et spécifique s'impose à ces produits. La Société algérienne de rhumatologie, par la voix du Pr Hachemi Djoudi, appelle à la mise en place d'une réglementation rigoureuse pour la commercialisation et l'utilisation des médicaments bio similaires lors de la journée scientifique organisée jeudi à l'INSP. L'objectif de cette rencontre est de sensibiliser les praticiens et les décideurs sur l'importance des médicaments biologiques et particulièrement les bio similaires, a-t-il insisté. «Ce sont des médicaments extrêmement difficiles et obéissant à certaines règles de fabrication très rigoureuses avec des études faisant preuve de leur efficacité et de la tolérance», a-t-il encore précisé, avant de signaler qu'aujourd'hui les autorités de santé sont conscientes de cette problématique. Il y a beaucoup de bio similaires utilisés depuis quelques années dans certaines pathologies, telles que la néphrologie et l'hématologie. «La fabrication de ces produits doit être soumise à des dispositions réglementaires drastiques et cela doit se faire selon les classes, telles que les anticorps monoclonaux qui sont sources d'effets secondaires importants. Comme il est aussi important de mettre en place les règles de prescription et un suivi rigoureux des patients à long terme», a-t-il encore préconisé. Le Pr Djoudi, chef de service de rhumatologie à l'hôpital de Douéra, préconise également la mise en place de registres de biothérapie par noms de spécialité, comme cela a été initié par son service. Il s'agit d'un registre dénommé Realbio et il est domicilié à l'INSP. «Des informations sont donc transmises régulièrement sur tous les patients traités par biothérapies et prises en charge par des experts en la matière», a-t-il encore souligné tout en souhaitant la mise en place rapidement d'une réglementation afin de bénéficier davantage de ses produits efficaces dans certaines pathologies et moins coûteux.