Quatre clusters industriels seront implantés à Oran dans le secteur de l'automobile, la mécanique, le numérique et la chimie, a-t-on appris dimanche à l'occasion d'un workshop organisé dans le cadre d'une étude de faisabilité lancée pour la structuration de ces projets. L'étude est financée par l'Agence française de développement (AFD) et pilotée par le ministère de l'Industrie et des Mines. La wilaya d'Oran a été désignée pour l'implantation de ces trois conglomérats, un choix qui confirme la vocation d'El Bahia qui se veut un réel pôle de l'industrie automobile. Dans ce cadre, un atelier a été organisé pour la première phase de l'étude de faisabilité des clusters automobile et mécanique, qui devraient voir le jour d'ici la fin 2016. Plusieurs spécialistes, chefs d'entreprise et enseignants-chercheurs ont prix part à ce premier atelier de travail, qui a été marqué par une communication d'Alain Tubiabna, président de la Société SAS Gnomon et expert international en management de clusters, sous le thème : «Les clusters industriels, leviers de performance et de compétitivité». Il s'agit de définir, dans un premier temps, les opportunités favorables à ce projet d'envergure ainsi que les obstacles pouvant empêcher sa mise en œuvre. Dans ce sens, le directeur général de la Bourse de sous-traitance et de partenariat de l'ouest (BSTPO), Bouali M. Wyssam, a déclaré «qu'un tissu de potentielles entreprises de sous-traitance a été identifié, ce qui permettra de créer un réel pôle automobile et que le projet est très encourageant». De son côté, M. Laïdouni, du ministère de l'Industrie et des Mines, a exprimé son optimisme quant à l'aboutissement d'un tel projet en soulignant que «l'Etat est disposé à tout mettre en œuvre pour permettre une mutualisation des efforts des entreprises intéressées, qu'il s'agisse de foncier ou d'autres dispositions nécessaires à la création de ce réseau industriel.» Et d'ajouter : «Maintenant, c'est aux entreprises de se manifester et de profiter de cette opportunité pour prouver leur savoir-faire et participer au développement du pays. L'Etat a démontré sa volonté, mais ce sont les opérateurs qui doivent créer le cluster réellement, comme cela se fait de par le monde.» Répondant à la question de savoir si le manque de sociétés spécialisées dans l'industrie automobile ne freine pas le projet, M. Laïdouni a précisé que «le cluster, comme projet, s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale dont les objectifs sont échelonnés selon une vision prospective propre à la politique du gouvernement.» Plus explicitement, le manque d'industries permettant la mise en place d'un cluster n'empêche pas sa concrétisation, car il s'agit d'un espace géographique, administratif et économique où sont mutualisés les efforts d'un ensemble d'entreprises, mais aussi de centres de recherche, universités et autres partenaires, ce qui permet l'innovation et l'épanouissement d'une entreprise pour l'émergence d'un tissu spécialisé et efficace. C'est ce qui a été expliqué d'ailleurs par M. Tubiabna qui a cité l'exemple de plusieurs clusters en France. Il faut rappeler qu'en plus du troisième cluster industriel spécialisé en chimie, un quatrième cluster, numérique