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Pseudos : Gary, Khadra et cie...
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Publié dans El Watan le 28 - 05 - 2016

Les écrivains rêvent souvent que leur nom passe à la postérité. Cela n'a pas empêché le pseudonymat de s'exercer pour diverses raisons : pouvoir totalitaire, nom véritable jugé peu «esthétique», écriture de livres «alimentaires», désir d'écrire sans les contraintes de la notoriété, etc.
En refusant le prix Goncourt du premier roman, alias Joseph Andras relance la discussion sur cette pratique. Pour décliner la distinction, il a invoqué d'autres raisons que la volonté de dissimuler son identité. Dans sa lettre de refus, il affirme : «La littérature, telle que je l'entends en tant que lecteur et, à présent, auteur, veille de près à son indépendance et chemine à distance des podiums, des honneurs et des projecteurs». Avant lui, en 1951, Julien Gracq avait refusé le prix Goncourt.
Signalons ici le cas de Romain Gary, lauréat du prix en 1956 puis, en 1975, sous le pseudonyme d'Emile Ajar, alors que le Goncourt n'est attribuable qu'une seule fois au même écrivain. Ce qu'il y a de plaisant à noter, c'est que «Romain Gary» était déjà un pseudonyme. Un auteur vaut le détour de ce point de vue : Yasmina Khadra. Son nom de plume est un pseudonyme féminin (les prénoms de son épouse) quand, à la fin du 19e siècle en Europe, les écrivaines prenaient des noms masculins pour être éditées (Georges Sand…).
L'écrivain algérien a écrit sous son vrai nom, Mohamed Moulessehoul, dans les années '80 mais, étant militaire, il a été obligé ensuite de masquer son identité qu'il ne révèlera qu'après sa retraite et une fois sa renommée établie. Il a écrit parfois sous d'autres pseudonymes, comme celui de Benjamin Cros (Frenchy, 2004, Fayard).
De nombreux auteurs, s'estimant lésés par la critique ou les jurys de prix pour des animosités réelles ou supposés, ont eu recours au masque du pseudo. Mais dans l'histoire, c'est surtout la censure et la crainte des représailles qui ont motivé ce recours. Au 15e siècle, François Rabelais avait inventé le pseudonyme d'Alcofribas Nasier, presque une anagramme de son identité réelle. Au 20e siècle, Boris Vian prit le nom de Vernon Sullivan pour publier des polars osés à l'américaine en se faisant passer pour leur traducteur.
Joseph Andras a décidé de cacher son identité, mais une photo de lui circule sur le Net. Peut-être n'est-ce pas lui ? Le stratagème du pseudo n'est-il pas de dérouter ? Tout cela est amusant et intéressant, mais ne doit pas faire oublier que c'est avant tout l'œuvre qui compte. Et peut-être même l'œuvre seulement…


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