Le personnel de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Ouaguenoun, qui regroupe les structures de santé de huit communes des daïras de Tigzirt, Makouda et Ouaguenoun, a observé, du 27 avril jusqu'au 20 mai, une grève cyclique de deux jours par semaine. Ce débrayage a été enclenché à l'appel de la section syndicale de l'UGTA. Les protestataires qui ont également observé, il y a dix jours, un sit-in devant la direction de l'EPSP, exigent, à travers leur mouvement de protestation, la satisfaction des revendications liées, notamment, à l'amélioration des conditions de travail, la mise à jour des carrières des travailleurs (notamment les retraités) et l'intégration des sages-femmes à la catégorie 12 ainsi que le classement dans les postes supérieurs de cadres de la santé et coordinateurs. Les grévistes exigent également, entre autres, les avancements de l'année 2011 jusqu'à 2015. Ils ont décidé de suspendre leur débrayage lors d'une assemblée générale qui reste, selon eux, toujours ouverte pour décider d'autres actions à entreprendre si leurs doléances ne sont pas sérieusement prises en charge. «Nous demandons les rappels d'application du 87 bis de la catégorie 1 à 10. Les classements ont été effectués sans versement d'indemnités», précise un représentant de la section syndicale qui ajoute que même les indemnités de garde n'ont pas été perçues par les concernés depuis une année, et ce, nous a-t-il souligné, en raison d'un déficit budgétaire. Par ailleurs, dans une lettre adressée au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, les protestataires rappellent que la section syndicale locale de l'UGTA a déjà saisi la direction du secteur concerné au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou pour «lancer une enquête administrative et indépendante sur le fonctionnement de l'EPSP de Ouaguenoun, d'établir un audit des finances sur la gestion de cet établissement et de régler toutes les situations financières, en attente depuis 2011, au profit des travailleurs». Les rédacteurs de la missive demandent aussi l'installation «d'un conseil médical représentatif qui servira de liaison verticale avec l'administration et horizontale entre les différents services de l'EPSP. Après moult réunions avec nos différents partenaires et acteurs de la santé dans la wilaya de Tizi Ouzou, nous avons décidé d'enclencher un mouvement de protestation pour nous élever contre le climat de pourrissement dans lequel se morfond notre secteur, une situation qui a grandement affecté notre établissement et qui a eu des répercussions sur l'efficacité des services médicaux et paramédicaux», ajoutent-ils. Notons qu'un service minimum est assuré durant la période de grève cyclique qui se poursuit toujours au niveau des différentes structures de santé relevant de l'EPSP de Ouaguenoun.