Quelques heures avant de monter sur la scène de Nahda, à Rabat, dédiée à la musique orientale et autre tarab arabi dans le cadre du Festival Mawazine, Musiques du monde, qui s'est tenu du 20 au 28 mai 2016, la star actuelle dans le Monde arabe, l'auteur du phénoménal hit Maâlem, le Marocain Saâd Lamdjared, a nié les accusations de viol et violences sur une jeune Américaine, qui aurait rejeté ses avances, à Brooklyn (New York, USA), en 2010. Et ce, lors d'une conférence de presse organisée vendredi après-midi. Saâd Lamdjared, malgré la lourde pression pesant sur lui, déclarera sereinement, en lisant un communiqué : «Je m'attendais à cette question. Donc, je voudrais répondre une fois pour toutes. Cette histoire est ancienne. Et la cause de cette bourrasque est mon succès et ma célébrité. Hamdoullah ! C'est le propre des grandes stars d'être poursuivies par ces nombreuses rumeurs. De toute façon, je nie toute accusation dirigée contre moi. Et j'ai un avocat qui s'occupe de mes affaires légales et suivant ce sujet. Si c'était une affaire comme prétendu. Et nous nous apprêtons à effectuer une tournée aux Etats-Unis et au Canada. Et je souhaite que les honorables journalistes ne s'immisceront plus dans ma vie privée. Et merci !» A la fin de sa déclaration, Saâd Lamdjared poussera un long soupir de soulagement qui provoquera un rire communicatif parmi les journalistes. De front, même le New York Post publiera un article sur cette «affaire» en titrant : «Singer who hit it big after fleeing rape charge in US sued by accuser» (Le chanteur devenu célèbre après avoir fui les charges d'accusation de viol est poursuivi par sa victime). On lit dans l'article que la plaignante a découvert que Saâd Lamdjared n'est devenu une grande star que récemment. Hommage à Hasni, Kamel Messaoudi… Mais tout cela n'a pas dissuadé…140 000 personnes, grandes et petites à venir s'éclater et communier avec lui. Saâd Lamdjared a préparé, pour Mawazine, un show, où il emportera un public en or, avec Mal h'bibi Malou, Lemen N'chki Hali, Salina Salina Ana Machi Sahel, Mâalem, N'ti Baghya Wahed et surtout à travers un hommage à la musique maghrébine et plus précisément algérienne, avec les reprises de Ya Chamaâ, du regretté Kamel Messaoudi, Bayda, mon amour, de Cheb Hasni, en duo avec le jeune talent Zohir Bahaoui, ou encore Mazal Mazal, de Cheb Akil. A l'OLM Souisi, scène internationale, Pitbull, le célèbre rappeur américain, a prouvé qu'il méritait le titre planétaire de «Mister Woldwide» devant 130 000 personnes. Aussi, Pitbull, a-t-il partagé en commun son International Love (amour international) avec son public à travers Don't Stop the Party, Bad Man, Fireball, Anthem, Hey Baby (Drop It to the Floor), Rain Over Me, Sube Las Manos Pa' Arriba, Bon, Bon, I Know You Want Me (Calle Ocho), On the Floor( Jennifer Lopez), I Like It (Enrique Iglesias ), DJ Got Us Fallin' in Love, Hotel Room Service, Timber ou encore Give Me Everything. Pitbull a emprunté aussi un hit des Norvégiens d'AHA, intitulé Take Me On. Un tube datant de plus de 30 ans ! Le titre «rebaptisé» Feel This Moment (sentir ce moment). Une version revisitée et samplée en gonflant à fond la caisse le son hypnotique au grand bonheur des clubbers. Et puis, ce retour aux nostalgiques nappes synthétiques caractéristiques des 80's. Un bon divertissement sur les dancefloors! DOUZI REVISITE CHEB AKIL A S'la (Salé), Rachid Casta a fait voyager le public au travers de sa musique aux accents gypsy raï. Accompagné de son groupe, Casta Cali, c'est toute l'ambiance des soirées gitanes qui a emporté les spectateurs avides de sonorités venues d'ailleurs vers de nouveaux horizons…Le raï a également été représenté par Rachid Berriah. Ala ‘Alazarga rani nsal, Nebghinjik et reprendra des classiques du raï algérien, comme Mândi Hadja Fi Nass ou Zarga Diri Latay de Raïna Raï. Le chanteur de raï, Douzi, a offert un show de son et lumière et autres artifices en 3D à une foute de 150 000 personnes. Lui aussi reprendra Mazal Mazal du regretté Cheb Akil. Le public est conquis. Car c'est une chanson triste émouvante. Et puis, Douzi a réussi cette cover (reprise). Du côté de Bouregreg, la formation Ernest Ranglin & Friends est devenue «Farewell Tour 2016». Une jam session à ciel ouvert au confluent de l'Afrique, du Maghreb et de la Jamaïque.