Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a qualifié mardi à Alger, la conférence régionale sur l'amélioration de gouvernance et de la qualité dans l'enseignement supérieur, d'»espace pour évaluer les différentes expertises et expériences universitaires dans la région MENA». «Cette conférence est un espace de réflexion de dialogue, d'échange et de coopération entre les différentes composantes de la famille universitaire nationale et de la région MENA pour évaluer les expertises et les expériences de chacun», a indiqué le ministre dans son allocution d'ouverture de la 5ème conférence régionale sur l'enseignement supérieur dans le région. «La problématique d'adaptation entre l'enseignement et l'employabilité dans nos pays nous impose de mettre en place des mécanismes pour l'intégration économique des nouveaux diplômés», a-t-il dit, à l'occasion de cette rencontre de deux jours qui se déroule sous le thème «Changement de paradigme dans l'enseignement tertiaire: amélioration de la gouvernance et de la qualité pour la compétitivité et l'employabilité». Pour le ministre, cela nécessite en premier lieu «le renforcement et l'acquisition des compétences pouvant servir de référence pour les emplois à même de répondre aux attentes et exigences socio-économique». Toutefois, M. Hadjar a estimé que l'université ne doit pas se limiter à jouer son rôle de formation des étudiants, mais elle doit aussi et surtout améliorer les compétences et les connaissances nécessaires requises par les opérateurs économiques. «La volonté des autorités du pays tend à arriver aux normes internationales en améliorant la qualité de l'enseignement et de la lier à l'employabilité nécessaire», a-t-il dit, précisant que «l'objectif consiste à garantir la qualité par l'ancrage de la culture de la qualité pour apporter des changements dans ce secteur». Cette conférence de deux jours a pour objectif de développer des compétences à travers la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) et d'échanger les meilleures pratiques et expériences relatives à la gouvernance, l'administration et la qualité. Sous le thème «Changement de paradigme dans l'enseignement tertiaire: amélioration de la gouvernance et de la qualité pour la compétitivité et l'employabilité», la conférence est organisée conjointement par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la Banque mondiale et le Centre pour l'intégration en Méditerranée (CMI) ainsi que d'autres experts internationaux et partenaires, notamment British council, l'UNESCO et l'Association des universités arabes. Par ailleurs et s'exprimant lors d'une conférence de presse animée en marge de cette rencontre, M. Hadjar a indiqué en réponse à une question sur la mobilité des étudiants et des enseignants, que quelque 2 500 enseignants et chercheurs algériens ont visité des université de 64 pays en 2015 et que près de 5 000 enseignants étrangers ont visité l'Algérie durant la même année. Il a fait savoir aussi que quelque 1 500 accords et conventions interuniversitaires ont été signées par les universités algériennes et leurs homologues de par le monde. A une question relative à l'ouverture d'universités privées en Algérie, le ministre a précisé que la loi le permet mais à condition que ces établissements privés répondent aux clauses du cahier des charges concernant les programmes pédagogiques lesquels doivent être homologués et agréés par le ministère, a-t-il précisé. Le ministre a précisé que la gratuité de l'enseignement est garantie par la Constitution algérienne, faisant observer que la prise en charge d'un étudiant coûte 200 000 dinars au budget de l'Etat.