Certains endroits de la capitale connaissent une congestion routière sans pareille. En dépit de cette situation pénalisante pour les automobilistes, les collectivités locales persistent dans leur démarche qui consiste à installer des dos-d'âne sur les moindres tronçons de route. Pourtant, une directive émanant du ministère de l'Intérieur a été envoyée à toutes les APC, les enjoignant de mettre un terme à l'anarchie dans l'installation des ralentisseurs. Cependant, les APC continuent à passer outre cette orientation. Au lieudit houch Souachet, un quartier situé à cheval entre la commune de Rouiba et celle de Bordj El Kiffan, de nouveaux dos-d'âne ont été installés sur une voie express, or cette route est dotée d'une passerelle nouvellement installée. Les piétons qui veulent traverser la route n'ont qu'à emprunter la passerelle. En plus d'être inappropriés, ces ralentisseurs ne répondent aucunement aux normes. Ils sont hauts, abruptes et ne sont couverts d'aucune peinture réfléchissante. Quant aux panneaux indiquant leur existence, ils sont totalement absents. Résultat : des automobilistes, notamment de nuit, les heurtent continuellement. Des traces de freinage sont visibles sur le bitume de part et d'autre de la chaussée. Cette situation prévaut également au niveau de la route qui relie la commune de Rouiba à celle de Aïn Taya. Des ralentisseurs de diverses dimensions y ont été installés. «Il n'y a ni école ni habitation. Rien ne justifie l'installation de ces ralentisseurs», déplorent des automobilistes. Ces ralentisseurs qui ne répondent à aucune norme ont même été installés au sommet d'une côte. A quelques dizaines de mètres, deux ralentisseurs ont été érigés sous une passerelle. Les marchands informels profitent de cette situation pour mettre leurs étals de fortune, et ce, presque sur la chaussée. Des automobilistes peu soucieux des autres s'arrêtent anarchiquement pour faire leurs emplettes.