Plus de 200 familles vivant au douar Dades, 72 km à l'est de Mostaganem, vivent la menace des MTH au quotidien, notamment la fièvre typhoïde, en raison des déversements des eaux usées à ciel ouvert, inondant la route principale en passant près des habitations, de la mosquée et des vergers. «Cette situation désastreuse dure depuis des mois et elle est due vraisemblablement à l'obstruction de la canalisation principale, ce qui a engendré des égouts à ciel ouvert», a affirmé le jeune Laâdjel. Ces déversements posent un problème crucial de santé publique non seulement pour les habitants mais aussi pour les agriculteurs dont les terres côtoient ces eaux usées. Les puits des riverains et la production agricole risquent de pâtir de cette pollution. Les écoliers qui empruntent tous les jours cette voie principale ne sont pas non plus à l'abri des maladies. D'autres fellahs soulignent qu'ils sont prêts à abandonner leur terre, faute de pouvoir les travailler en raison des odeurs insupportables et des risques de voir leur production polluée.