L'enquête sur le trafic des certificats d'immatriculation (cartes grises) à Aïn Touila, s'est accélérée ces jours-ci. Les services de police de la wilaya de Khenchela ont réussi à dévoiler certains secrets de cette affaire, qui a secoué le service des cartes grises de la commune de Aïn Touila, si calme d'habitude, située à 30 km du chef-lieu de wilaya. Selon des sources concordantes, les investigations préliminaires ont permis de dévoiler un gigantesque trafic d'épaves et de voitures volées et de récupérer 72 dossiers de cartes grises qui ont été cachées, afin d'effacer toute trace de trafic, et de faux et usage de faux. Depuis l'ouverture de ce bureau au début de l'année en cours, 492 dossiers ont été traités, dont plus de la moitié, soit 281 dossiers ont été falsifiés. Il a été également révélé la transformation de la nature des véhicules, acquis par des jeunes dans le cadre de l'emploi de jeunes (Ansej, CNAC, Angem), afin de pouvoir les vendre avec de faux documents. Les investigations ont dévoilé l'enregistrement par des trafiquants de 17 cartes grises au nom d'une personne sans permis, résidant dans la même commune, sans le savoir. A souligner que les services de sécurité, sur instruction du procureur de la République, ont ouvert récemment une enquête préliminaire concernant la disparition de dizaines de dossiers de cartes grises dans des circonstances suspectes. Une commission d'enquête a été dépêchée au siège de la commune suite à des informations parvenues aux services de la wilaya sur la disparition de dossiers. Les recherches ont abouti aussi à la découverte d'un énorme écart dans les dossiers des fiches de contrôle de véhicules. Deux employés du service des cartes grises de Aïn Touila ont été suspendus à titre conservatoire, en attendant les conclusions de l'enquête, et d'autres têtes vont bientôt tomber, selon nos sources.