Comment booster l'investissement dans une wilaya n'ayant pour vocation que l'agriculture et le pastoralisme ? Comment aussi rassurer de potentiels investisseurs à s'installer dans les zones d'activité et d'industrie de la région, d'autant que celle-ci manque affreusement de traditions dans ce domaine ? Qu'à cela ne tienne ! Lors d'une session tenue jeudi dernier dans la salle de délibérations de l'APW, le premier responsable de la wilaya a remis 26 arrêtés de concession et 37 notifications entrant dans le cadre de la relance de l'investissement industriel. Les nouveaux projets qui seront implantés incessamment dans les ZAD et les zones industrielles de la région créeront plus de 2000 postes d'emploi permanents. Parmi les projets retenus, citons ceux d'une usine de cycles et de motocycles, une unité de fabrication de verre, une laiterie, une autre de recyclage du plastique, une de transformation de la pomme de terre en chips et en mousseline… Le montant global de ces investissements est évalué à 735 milliards de centimes. Dans un autre registre, 9 conventions ont été signées entre l'université Larbi Ben M'Hidi et des entreprises économiques, d'une part, et la formation professionnelle, d'autre part. Ceci pour booster l'emploi et lever les contraintes connues dans le recrutement et la formation. Pour assainir le secteur, des mises en demeure ont été adressées aux bénéficiaires de terrain dans le cadre de l'ex- Calpiref, qui, malheureusement, n'ont pas réalisé leur projet, comme convenu dans le cahier des charges. D'ores et déjà, 25 lots situés principalement à Oum El Bouaghi, Aïn Beïda, Dhalaâ, Ouled Hamla et Ouled Gacem ont fait l'objet d'une récupération par les services de l'Etat.Il n'empêche que le challenge que doit réussir l'Etat en termes de création d'emplois au profit des cadres en chômage n'est pas de tout repos. Le tissu industriel dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, après avoir connu un certain boom durant les années soixante-dix, a régressé excessivement, mettant des centaines d'ouvriers au chômage. L'embellie ne pourra venir, selon nombre de connaisseurs et cadres économiques, que de la réouverture des anciennes unités fermées et l'assainissement de celles qui connaissent un fléchissement dans leurs activités. On peut citer, entre autres, les unités Elatex de Meskiana, la Filab de Aïn Beïda et l'Entreprise de menuiserie de cette dernière ville.