Les résultats seront rendus publics pour tous les candidats au baccalauréat durant la deuxième semaine de juillet, affirme la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. La deuxième session partielle du baccalauréat se déroulera du 19 au 23 juin, a annoncé, hier, la ministre de l'Education nationale, qui s'est contentée d'une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion avec les représentants des syndicats du secteur et des associations de parents d'élèves. Mme Benghebrit a expliqué que les épreuves seront refaites dans les matières touchées par la fuite. L'enquête des services concernés a relevé 7 matières dans la filière de sciences de la nature et de la vie : les mathématiques, les sciences de la nature, la physique, le français, l'anglais, l'histoire-géographie et la philosophie. Les candidats des filières mathématiques, maths-technique et gestion-économie vont repasser les épreuves de langues française et anglaise, d'histoire-géographie et de philosophie, a détaillé la ministre. Par ailleurs, les candidats retardataires de ces filières, exclus lors de la première session pour cause de retard, pourront repasser l'examen ; par contre, ceux exclus pour raison de triche ou tentative de fraude ne sont pas autorisés à postuler pour cette deuxième session partielle. Le nombre d'élèves de la filière scientifique appelés à passer la deuxième session partielle représente 38% du total des candidats inscrits au bac. 21% de ces élèves sont issus de filières ayant des sujets communs avec la filière scientifique (langues française et anglaise, histoire-géographie et philosophie). Le déroulement de cette session obéira aux mêmes dispositions techniques et d'organisation que l'examen initial, a souligné Mme Benghebrit, expliquant que les convocations pour cette session peuvent être retirées à partir du 13 juin au niveau des établissements scolaires. Les résultats seront rendus publics pour tous les candidats au baccalauréat à la deuxième semaine du mois de juillet, affirme Mme Benghebrit. Lors de son intervention devant les journalistes, la ministre de l'Education nationale a souligné qu'à travers la fuite des sujets, «des personnes qui sont en cours d'identification par les services compétents ont visé le secteur de l'éducation». La fuite des sujets ne peut pas être comparée à des opérations individuelles de fraude pour l'obtention d'une note permettant la réussite, «c'est une opération qui vise à détruire le pays», a estimé Mme Benghebrit, ajoutant : «Les enquêtes diligentées par les services de sécurité permettent de certifier que les auteurs de cette fuite veulent frapper un des plus importants acquis de la société algérienne, à savoir l'éducation et l'enseignement.» La ministre a salué par la même occasion l'élan de solidarité avec la communauté éducative. Pour elle, cet épisode de fuite des sujets incite à tirer des leçons dont la principale est la refonte de l'examen du baccalauréat à travers la révision du mode d'évaluation, de l'organisation. Selon Mme Benghebrit, les résultats du travail de la commission chargée de la refonte du baccalauréat seront présentés prochainement. L'organisation de cet examen doit s'adapter au développement des technologies de la communication et veiller au respect des principes d'équité et d'égalité des chances.