1 - Riad Djifaflia. Comédien Né en 1987 à Souk Ahras. Très jeune, Riad Djifaflia rejoint les Scouts musulmans et participe aux activités de sa commune. Riad a assuré des prestations à plusieurs occasions, jusqu'à ce qu'il décroche un rôle au Théâtre régional de Souk Ahras dans une pièce pour enfants. Conscient de son handicap, Riad n'en a jamais fait un obstacle, il se dit «chanceux» de pouvoir faire ce métier. Riad s'est produit à Souk Ahras, à Alger, à Annaba, à El Eulma, et aussi en Tunisie. Son message est de montrer que l'on peut réussir en cultivant ses différences. «Certains professionnels disent que je suis un personnage à part entière.Les planches du théâtre sont sacrées pour moi, j'aimerais pouvoir retransmettre cette culture à d'autres personnes en difficulté.» 2 - Shehrazed Khelifa «Chacha». Comédienne Née en 1982 à Hussein Dey, Shehrazed Khelifa alias Chacha a fait des études en langues étrangères. Elle a commencé le théâtre en 2006. «Faire du théâtre est assez paradoxal, car on a peur de se lancer et on a cette responsabilité qui pèse sur nous», pense-t-elle. Comédienne charismatique, Chacha a une véritable présence. «L'interprétation se travaille, la technicité d'un comédien aussi, mais pas sa présence. Soit on l'a, soit on ne l'a pas», explique-t-elle. Chacha a décroché, mercredi au Palais de la culture, le prix du président de la République : Ali Maachi, pour l'art. 3 - Mounia Ait Meddour. Chanteuse et comédienne Née à Alger en 1980, Mounia quitte la capitale pour Béjaïa et entame ses études en management. Dès qu'elle décroche son diplôme, elle se lance dans le management culturel et l'organisations d'événements artistiques. Au bout de trois mois d'activité, elle décide d'intégrer une chorale et de poursuivre une formation en chant durant six mois. Depuis 2007, Mounia s'engage dans des rôles où le chant est au centre de son art. Selon Mounia, «il ne faut jamais dire à un artiste qu'il ne peut pas y arriver». Pour elle, «le secret c'est le travail». Actuellement, Mounia prépare un album où elle maintient «le lien et la continuité» dans la tradition et la modernité. 4 - Chaker Boulemdais. Comédien Né en 1987 à Constantine, Chaker a grandi dans une famille qui a baigné dans le théâtre. C'est en 2005 qu'il fait ses débuts dans des spectacles pour enfants. En 2008, il tente de rejoindre l'Institut supérieur des arts dramatiques de Bordj El Kiffan, mais n'y parvient pas, à cause des changements administratifs. Chaker ne se démotive pas et multiplie les formations à Constantine, à Alger et ira même en Jordanie pour une formation d'acteur. En 2009, il intègre le théâtre régional de Constantine. Chaker a joué dans un téléfilm jordanien Finjan el balad. Dans Torchaka d'Ahmed Rezzak, Chaker s'exerce à la comédie, une première pour lui !