Ce sont des enseignants résolus qui ont totalement bloqué, lundi dernier, la direction de l'Education. Après avoir vainement tenté de nouer un dialogue avec la wilaya, ils finiront par se rabattre sur le siège de la direction de l'Education dont ils réussiront à obstruer la porte d'entrée. Ils étaient plus d'une soixantaine d'enseignants contractuels à avoir engagé cette épreuve de force avec leur employeur. Parmi les revendications figure en bonne place le versement des salaires qui concerne plus de 300 contractuels. Pour nombre d'entre eux, cette situation aura duré plus d'une année. Certains interlocuteurs soutiendront vivre dans la précarité depuis leur recrutement qui remonterait à 14 mois. Sans doute excédés par une si longue attente, ils finiront par engager cette épreuve de force afin de sensibiliser les responsables sur la fragilité de leur situation. Ils sont venus de toutes les régions de la wilaya pour dire leur ras-le-bol collectif, face à une administration locale qui ne peut être prise pour responsable. Selon les déclarations du directeur de l'Education, le blocage serait au niveau de la direction générale de la Fonction Publique qui tarde à donner son accord afin de régulariser les salaires. Par ailleurs, ces derniers remettent en cause les résultats du concours qui viennent d'être rendus publics. Certains feront remarquer que la plupart des candidats reçus sont des femmes ou des jeunes filles. D'autres remettent en cause la grille d'évaluation élaborée par l'inspection de la fonction publique. Une disposition qui serait à la base du mécontentement de nombre de contestataires. Après une longue entrevue avec le directeur de l'Education, la situation n'aura pas beaucoup évoluée, selon l'avis de plusieurs protestataires rencontrées dans les couloirs de cette administration. En effet, si la majorité semblait convaincue que la résolution du problème du payement des salaires relève du bon vouloir de la DGFP, ils n'en demeure pas moins que le ministère de l'Education est également pointé du doigt. Alors que le dialogue semble avoir réduit la tension, il apparaît clairement que le débrayage de ces enseignants demeure d'actualité. Ce seront plus de 10 000 potaches qui seront ainsi privés de cours pour une durée indéterminée.