Selon plusieurs témoignages, depuis 7 jours, les migrants subsahariens sont empêchés de sortir de la ville de Tamanrasset par les forces de sécurité. «Les compagnies de bus refusent de leur vendre des billets, et lorsqu'un migrant parvient à en obtenir un, il est de toute façon sorti du bus par les forces de l'ordre qui contrôle chaque véhicule à la sortie de la ville», raconte un acteur associatif joint par El Watan Week-end, qui s'inquiète notamment du cas d'une jeune femme, bloquée à Tamanrasset, qui est attendue à Oran pour des soins médicaux. «La loi interdit aux sociétés de transport de déplacer les migrants en situation irrégulière dans le pays. Normalement, les receveurs de bus doivent les filtrer dès la gare routière. Mais comme c'est devenu un business pour eux, qu'ils facturent la place à prix double ou triple parfois, nous avons décidé de sévir et de pénaliser les sociétés de transport qui ne respectent pas cette note. C'est la raison pour laquelle elles refusent désormais de vendre des billets aux migrants», explique une source sécuritaire à El Watan Week-end, qui affirme que la décision est consécutive à une note du Premier ministère.