Les citoyens de Aït Fraoucen, dans la commune de Mekla, se plaignent d'un manque flagrant d'approvisionnement en eau potable. Une situation qui touche particulièrement les villages de Aït Aïch et Agouni Bouafir. Avec la saison des chaleurs, la situation pénalise encore plus la population locale. Un problème qui ne date d'ailleurs pas d'aujourd'hui, car dans cette région de la commune de Mekla, à l'est du chef-lieu de Tizi Ouzou, l'eau a toujours fait défaut. Avec une alimentation irrégulière, le spectre de la sécheresse n'est jamais très loin. La rationalisation de l'eau pour Aït Fraoucen, qui regroupe une dizaine de villages, est telle qu'elle ne répond même pas à la demande des citoyens. Pour ne citer que ces deux villages, de Aït Aïche et d'Agouni Bouafir, les robinets sont à sec pendant une semaine, parfois plus. Et encore, l'eau ne coule pas pendant toute la journée. Les ménages n'ont droit qu'à un maximum de quatre heures une fois par semaine. «Ce n'est vraiment pas suffisant. On doit toujours faire en sorte de s'adapter à la situation», dira une citoyenne. Certes, ces derniers mois, la situation s'est un peu améliorée, par rapport aux années précédentes, où l'eau ne coulait qu'une fois tous les quinze jours, voire plus. Mais des efforts restent toutefois à faire pour que les villageois ne se sentent pas pénalisés. Car, par rapport aux autres localités de la commune, les villageois de Aït Fraoucen sont les moins lotis en termes d'eau potable. «Je ne comprends pas où est le problème. Pour moi, il ne s'agit nullement d'un manque de ressources, mais plutôt d'une mauvaise gestion de la part des responsables de l'Algérienne des eaux», soutient un autre villageois. Il enchaîne en affirmant : «Nombreux sont les villages touchés par les affres de la soif, au moment où le gaspillage de cette ressource dans la nature est visible au quotidien en raison notamment de plus d'une dizaine de fuites sur le réseau d'AEP.» Les citoyens ont souvent recours à d'autres solutions en achetant l'eau des citernes parfois à plus de 1200 DA. Pourtant, le problème a été soulevé auprès des autorités locales, mais aussi de l'Algérienne des eaux (ADE) sans que l'eau soit rétablie à un rythme satisfaisant. Parfois, l'APC et l'ADE se rejettent la balle et font que le problème demeure suspendu, au détriment de la population.