L'Algérie ambitionne, à travers le programme quinquennal 2015-2019, de réduire ses importations de céréales et de réaliser son autosuffisance en blé dur, compte tenu des capacités disponibles localement. C'est ce qu'a indiqué, jeudi à l'APN, le nouveau ministre de l'Agriculture, Abdeslam Chelgham. Selon les chiffres présentés aux députés, la moyenne de production de blé dur au cours de la période 2009-2015 est estimée à 21 millions de quintaux contre 13,5 millions de quintaux en 2000-2008, soit une hausse de 61%, due à l'encadrement technique et économique et aux conditions météorologiques favorables au niveau des principales régions de production. Pour répondre aux besoins du pays en blé, estimés à 80 millions de quintaux par an, le ministre a souligné que «le recours à l'irrigation des céréales s'impose comme une option à même de sécuriser la production en sus des efforts nécessaires en matière de recherche et de développement pour améliorer la performance technique». Le ministre a évoqué le programme de sécurisation de la production céréalière par l'irrigation, lancé en 2008-2009 au niveau de 13 wilayas avant sa généralisation à 43 wilayas, rappelant l'objectif du gouvernement d'atteindre 600 000 hectares irrigués pour la filière céréales à l'échéance 2019. Pour lancer la mise en application de ce programme, des orientations et des instructions ont été données aux opérateurs, institutions et organismes du secteur pour le lancement du plan d'action en vigueur depuis 2012. Ce plan met en œuvre la convention signée entre l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), l'Institut technique des grandes cultures (ITCG) et l'Institut national des sols, de l'irrigation et du drainage (Insid). Le ministre a également rappelé les mesures incitatives accordées par l'Etat aux producteurs de céréales pour l'acquisition des équipement d'irrigation, dont un appui financier de 50% pour leur acquisition et une facilitation sous forme de crédit de type Ettahadi.