Le rappeur Algerino, «pléonasme latino» algérianisant, a marqué son passage, dimanche soir, au grand chapiteau de l'hôtel Hilton, sous les auspices Wellsound. Le concert d'Algerino a drainé du monde. La preuve ! L'interminable file de véhicules bouchonnant l'entrée de l'hôtel Hilton, aux Pins maritimes, à Alger. Ainsi, l'Algerino a fait la fête, plutôt la fiesta, -puisqu'il adore la consonance latino-avec ses afiocionados, ses compatriotes, les Algériens, les «Algerinos». Et c'était caniculaire. Très «show». L'effet de serre du chapiteau aidant, c'est le «sauna». Et ajouter à cela le «pyromane», Algerino, ayant attisé le feu. Oui, un rappeur incendiaire qui a fait monter le mercure. Il enflammera une faune majoritairement constituée de teenagers avec une chaleureuse playlist : Dérapage contrôlé, Allô Maman Bobo, en guise big dédicace pour sa mère, Bayna, Wesh Dani, Ça va aller, Hajabtini Nti, Prince de la ville, Diggi Style, Bawa ou encore Hasni, en hommage au légendaire chanteur de raï-love mort assassiné en 1994 à Oran. Et son hit du moment, Banderas, que le public interprétera avec lui en chœur : «J'ai la tête dans les nuages/ J'ai envie de prendre le large/Marseille c'est chaud mets l'gilet par-balles/Petit cigare chapeau d'paille/ Elle a du style aie aie aie, Elle fait trembler les vilaines canailles/ Venga venga mi amor/ Pina colada, chicha menthe si señor/ Chemise ouverte relex en or/ C'est la vida vida vida vida vida loca…» Et le name dropping, le chapelet de noms propres et communs dans les paroles de la culture rap : «Antonio Banderas, iPhone 6s, Pina colada, chicha menthe, Rihanna, Beyouna, Emirates ou encore Panamera.» La première partie a été assurée par DJ R-One et Africolor. De l'electronica et de l'afro-beat. «L'Algerino number one» L'Algerino est produit à ses débuts par Hichem Gombra et Hafid Fédaouche (HF Production), avec qui il enregistre son premier maxi deux titres intitulé T'sais c'est qui qui cause ? dont l'instrumental est composé par Soprano des Psy4 De La Rime. Il est découvert en 2004 par Akhenaton, membre du groupe IAM, qui le signe sur son label 361 Recordz ; son premier album, Les derniers seront les premiers, il est distribué par Naïve Records et publié le 4 juin 2007. Le groupe lui offre les premières parties de leurs concerts, avec les Psy4 De La Rime. Lors d'un concert à Chambéry, L'Algerino et Sinik se partagent l'affiche et se rencontrent pour la première fois. C'est à Paris qu'ils se rencontrent à nouveau à plusieurs reprises et envisagent d'avancer ensemble à la suite du départ de Sam 361 Recordz. A 25 ans, L'Algerino devient le premier artiste marseillais signé sur un label parisien indépendant, Six-O-Nine. La même année, en début 2007, L'Algerino publie un album intitulé, Mentalité pirate, qui le fait connaître grâce aux chansons L'envie de vaincre, Fleur fanée, Johnny Hama et Entre deux flammes. L'Algerino publie son troisième album, Effet miroir, le 29 mars 2010, qui atteint la 20e place des classements français. Le premier single s'intitule Sur la tête de ma mère : «Samedi soir, pleine lune, les loups sortent de leurs tanières, les louves se font belles, s'habillent de la plus belle des manières ». Il publie son sixième album intitulé Oriental Drea m chez Black Pearl Music le 23 octobre 2015, qui atteint la 20e place des classements français. C'est sûr, l'Algerino, comme il le dit si bien, est number one et de classe international car il défend bien les couleurs nationales. Sans chauvinisme béat.