La réhabilitation des fêtes locales est parmi les priorités du gouvernement pour les exploiter comme facteur de promotion des potentialités touristique, culturelle, historique, civilisationnelle et religieuse, a précisé Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, lors de son déplacement à Naâma. Ceci est le message délivré par le représentant du gouvernement lors du coup d'envoi de la cérémonie officielle de la Ouaâda Sidi Ahmed El Medjdoub. Fantasia, folklore et courses de chevaux ont rythmé cette manifestation dans la commune de Asla, dénommée ainsi pour l'abondance du miel dans la région, vu l'existence d'innombrables ruches d'abeilles dans les montagnes environnantes. Chaque année, lors des deuxièmes jeudi et vendredi du mois d'octobre, Asla est le théâtre d'une très grande fête à caractère religieux, culturel et commercial. Depuis 1904, l'organisation s'améliore et le nombre de visiteurs augmente. Le but est de préserver les traditions et coutumes mais aussi d'assurer une réunion annuelle de tous les Medjadba et régler les problèmes survenus lors de l'année écoulée. Le ministre a annoncé qu'un inventaire a permis de répertorier plus de 150 fêtes locales aptes à être exploitées dans le cadre de la promulgation d'un décret qui fixe les conditions et les modes d'organisation des festivités touristiques. En fait, il a été constaté une augmentation de la demande au niveau international des produits touristiques culturels, car le touriste aspire de plus en plus à découvrir les cultures locales et les modes de vie des populations. L'Algérie veut s'inscrire dans cette dynamique en misant sur la promotion et la communication. La politique de développement à l'horizon 2015, adoptée par le gouvernement en mars 2006, lui accorde une place de choix. Notre pays, en plus d'avoir des aptitudes touritiques et naturelles, possède également un patrimoine culturel et civilisationnel à dépoussiérer ou à sortir de l'oubli et des abîmes de la négligence. Un patrimoine matériel et immatériel qui peut servir à mieux faire connaître les produits de l'artisanat et « redonner vie » aux fêtes locales, telles que Maoussim Taghit , la Sbiba de Djanet, Talsit de Tamanrasset et de la Fête du cheval de Tiaret. La réhabilitation des fêtes locales peut aussi être un argument à faire valoir qui permet à l'Algérie de mieux pénétrer les marchés mondiaux où la concurrence est très rude. La wilaya de Naâma recèle d'énormes potentialités touristiques ouvrant ainsi de larges perspectives de développement. Dans le programme d'action de développement des Hauts-Plateaux au titre de l'exercice 2006, cinq projets sont retenus : étude de classement et de délimitation en zones d'expansion touritique des espaces de Aïn Ouarka, Mekhter et Sidi Boudjamaâ, étude d'aménagement de la source thermale de Aïn Ouarka, réalisation de monographie, guide touritique et carte touristique, conception et réalisation d'un plan promotionnel touristique de la wilaya et étude, réalisation et équipement d'un centre d'informatique et d'orientation touristique.