Un intérêt particulier a été accordé ces dernières années à la fois de la part du ministère du Tourisme et du ministère de la Culture pour tout ce qui concerne le patrimoine matériel et immatériel de notre pays. C'est sous l'impulsion de l'UNESCO que nos dirigeants ont, depuis quelque temps, engagé des travaux, répertorié un patrimoine local, pour sa mise en valeur ainsi que sa conservation. Le traditionnel Maoussem de Taghit à Béchar, ouvert il y a deux jours, fait partie des “enjeux”, voire des priorités patrimoniales des pouvoirs public au même titre que quelques fêtes locales à l'image de la Sbiba de Djanet, du Talsit de Tamanrasset et de la Fête du cheval de Tiaret. Le ministre du Tourisme a, de tout temps, considéré que la réhabilitation des fêtes locales est parmi les priorités du gouvernement pour les exploiter comme facteur de promotion des potentialités touristiques, culturelles, historiques, civilisationnels et religieuses. Selon Noureddine Moussa, un inventaire a permis de répertorier plus de 150 fêtes locales aptes à être exploitées dans le cadre de la promulgation d'un décret qui fixe les conditions et les modes d'organisation des festivités touristiques. C'est que l'Algérie veut s'inscrire dans une dynamique touristique et de découverte en misant sur la promotion et la communication. La politique de développement à l'horizon 2015, adoptée par le gouvernement en mars 2006, lui accorde une place de choix. Notre pays, en plus d'avoir des aptitudes touristiques et naturelles, possède, également, un patrimoine culturel et civilisationnel à dépoussiérer. Un patrimoine matériel et immatériel qui peut servir à mieux faire connaître les produits de l'artisanat et redonner vie aux fêtes locales. La réhabilitation des fêtes locales peut aussi être un argument à faire valoir qui permet à l'Algérie de mieux pénétrer les marchés mondiaux où la concurrence est très rude. Cette année le Maoussem de Taghit intervient avec la 3e édition du Festival national du tourisme saharien, auquel prennent part les représentants des 14 wilayas du sud du pays. En plus des représentants des directions du tourisme, des chambres de l'artisanat et des métiers des wilayas concernées, une forte présence des offices communaux et des associations activant dans le domaine de l'artisanat et du tourisme est enregistrée à ce festival qui se poursuivra jusqu'au 31 mars prochain, soit le jour de la fête religieuse du “Mouloud”. Les représentants d'organes de presse nationaux et étrangers sont présents en force à Taghit pour les besoins de la promotion du tourisme saharien, initiée par le ministère du Tourisme “ qui œuvre à travers de tels festivals à faire du sud du pays une destination pour les touristes nationaux et étrangers”. Au menu de ces journées bien entendu des shows folkloriques, des randonnées ainsi qu'un repos à proximité de la grande dune, haute de plus de 300 mètres. Les groupes musicaux de la région seront, au fur et à mesure, des journées de ce festivals invités à animer régulièrement des soirées à 100% oasiennes. Un Eductour international ciblant les médias et les organisateurs de voyage, venant principalement des pays européens, émetteurs de touristes a été prévu pour hier avec la participation des offices locaux de tourisme. Le joyau touristique de la saoura Au cœur de La Saoura, une des régions les plus importantes de l'Algérie, notamment du point de vue situation géographique, vous êtes sûrement dénaturés. Sa position géostratégique dans une partie du sud-ouest du pays que représente la wilaya de Béchar constitue d'abord un point marquant de relais assurant la liaison entre les grandes villes du Nord avec celles du vaste Extrême Sud. L'importance de la région se justifie par sa grandeur, son calme plat, sa nature brute et mystérieuse, ce qui fait d'elle un pôle touristique par excellence. Au beau milieu de cette “ nature silencieuse” se greffe un joyau divin qui s'appelle l'Oasis de Taghit. Cet espace “ de calme et de volupté ” est considéré d'ailleurs comme l'un des sites les plus fascinant au monde. Depuis précisément que la célébration traditionnelle annuelle de son maoussim appelé Maoussim de Taghit, est devenu d'un haut niveau de participation internationale, de nos jours, à travers ses manifestations qu'elle organisait auparavant et qui ne se limitaient en réalité qu'au niveau participation nationale, devons-nous le signaler. Il serait sans doute suicidaire pour nos gouvernants de ne pas se retourner sur leur pas, une fois que le Maoussem de Taghit sera bouclé. La population locale qui vit un chômage exponentiel, ne peut pas se contenter de regarder à longueur d'année une belle oasis. Seuls les investissements fondamentalement touristiques peuvent sauver la région de “ sa solitude ” et les gens de Taghit de la misère.