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Tony Blair et les mensonges de la guerre contre l'Irak
La commission d'enquête Chilcot a rendu mercredi ses conclusions
Publié dans El Watan le 09 - 07 - 2016

13 ans après la guerre déclenchée par George Walker Bush avec son soutien, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair est rattrapé par les mensonges qui ont justifié la guerre d'Irak. Une guerre déclenchée en réalité non pas pour faire tomber un dictateur, mais pour mettre la main sur le pétrole de l'Irak et refaçonner la carte du Moyen-Orient.
Commandé en 2009 par l'ancien Premier ministre, Gordon Brown, et prévu pour un an plus tard, le rapport Chilcot sur l'intervention britannique en Irak aux côtés des Etats-Unis en 2003 a finalement mis sept ans pour livrer ses conclusions. Il a été rendu public mercredi dernier. Treize ans après le déclenchement de la guerre d'Irak, il dresse un bilan accablant de l'action de l'ancien Premier ministre, Tony Blair.
Invasion prématurée de l'Irak et plans pour l'après-guerre «complètement inadéquats», il s'agit là de quelques-uns des griefs retenus contre l'ancien Premier ministre britannique. Le rapport — long de 2,6 millions de mots (6417 pages) — s'était fixé trois objectifs : examiner la marche vers la guerre, les conditions de l'intervention elle-même et la préparation de l'après-intervention. Le bilan est accablant pour Tony Blair. Il montre que le Premier ministre a décidé d'entrer en guerre bien avant 2003 et qu'il a très tôt assuré à George W. Bush qu'il le soutiendrait quoi qu'il arrive. Beaucoup de ce que contient le document confirme ce qui était connu, ou soupçonné auparavant.
Le jugement de l'histoire a précédé les conclusions de l'équipe de John Chilcot. Les résultats de la politique désastreuse de l'Administration Bush et du gouvernement de Tony Blair sont visibles à l'œil nu encore aujourd'hui. Ce qui surprend néanmoins, c'est la sévérité avec laquelle la commission juge la politique du gouvernement Blair. L'ex-Premier ministre a été sévèrement mis en cause.
Il est accusé d'avoir opéré une «distorsion de la réalité décrite par les services de renseignements». Le dirigeant travailliste prétendait que «toutes les options diplomatiques avaient été épuisées» ; le rapport montre que ce n'était pas le cas. L'ancien dirigeant du Labour a en permanence minimisé les risques que posait l'intervention sur la stabilité de l'Irak et de la région et a mal préparé l'après-Saddam. Il a eu tout faux. Le chaos s'est vite installé. Bref, le Premier ministre britannique a menti aux Britanniques et à l'opinion publique internationale.
Et maintenant ?
Le rapport ne l'accuse néanmoins pas directement de mensonges ou de crime. Il est peu probable donc qu'il soit poursuivi pour crime de guerre, estiment certains spécialistes. Un groupe de députés britanniques étudie néanmoins la possibilité d'une procédure d'impeachment a posteriori qui le priverait de son titre d'ancien Premier ministre. Il s'agirait là de la moindre des sanctions. En octobre 2015, Tony Blair a reconnu lui-même que l'intervention en Irak en 2003 a été parmi les facteurs ayant entraîné la montée en puissance de Daech, qui contrôle, aujourd'hui, de vastes territoires en Irak comme en Syrie voisine.
Les avocats de familles des 179 soldats britanniques tués en Irak se réservent, par ailleurs, la possibilité d'entreprendre des poursuites judiciaires contre lui ou contre le gouvernement britannique dans son ensemble. David Cameron a appelé à tirer les leçons de ce rapport et chacun des députés qui a voté l'entrée en guerre, dont il fait partie, à «prendre notre part de responsabilité».
Il faut dire que cela fait sept ans que les familles des victimes britanniques de la guerre d'Irak attendaient ce moment. Il ne faut pas oublier aussi que des dizaines de milliers d'Irakiens sont morts (150 000 au moins) lors de cette guerre et les violences interconfessionnelles qui ont suivi. Le rapport Chilcot permet donc de pointer les responsabilités. Maintenant il faut voir s'il y a une justice.


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