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Impasse budgétaire : Les vœux pieux de l'Etat
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Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2016

Il n'y aura pas de loi de finances complémentaire pour 2016, mais à partir de 2017, les dépenses publiques seront adaptées aux ressources disponibles.
Une déclaration de bonne intention du nouveau ministre des Finances, mais aura-t-il, sur le court terme, les moyens de sa politique ? «Cela me paraît fort improbable vu que les budgets de fonctionnement sont serrés», commente Ferhat Aït Ali, expert en finance. «Les ressources fiscales pétrolières vont plafonner autour de 22 milliards de dollars et les ressources internes vont s'amenuiser au même niveau.
Or, un budget à 44 milliards est impossible en partant de 80 milliards de dollars de dépenses.» Les déclarations du ministre démontrent une volonté de réforme sur le moyen terme et «même si c'est tard, c'est une bonne chose car des dépenses de l'ordre de celles des budgets 2016 et précédents ne sont pas soutenables», estime Lies Kerrar, président de Humilis Finance.
Toutefois, réduire substantiellement les budgets sans affecter ni la croissance, ni le pouvoir d'achat, ni encourager une spirale inflationniste «est une équation insoluble si l'approche n'est pas révisée et si de nouveaux outils ne sont pas développés», dit-il. Le fait est que les dépenses de l'Etat étant à fort caractère social et que le budget de fonctionnement représente 60% de ces dépenses. Il est difficile d'imaginer des ajustements sans fracas. «Difficile de dire que c'est réalisable», admet Omar Berkouk, expert en finance.
La marge de manœuvre «est étroite» et nous sommes dans une «impasse budgétaire». Les raisons sont simples, selon lui. Un budget de fonctionnement «incompressible» qui n'est pas couvert par les recettes, même avec un baril à 45 dollars. Des recettes qui ne couvrent pas non plus les dépenses nouvelles et les dépassements des anciens projets et des subventions importantes qui, même supprimées, ne permettent pas d'éponger le déficit.
Solutions
Dans ces conditions, les arbitrages seront difficiles. «L'urgence est de travailler sur les outils de transferts directs (aide directe aux plus démunis)», affirme Lies Kerrar. Un plan d'urgence «devrait s'y consacrer cet été pour avoir des solutions applicables dès le 1er janvier 2017». Le gouvernement affecte annuellement 60 milliards de dollars aux transferts sociaux. Or, l'ensemble des recettes dont disposait le gouvernement pour le budget 2016 était de 40 milliards de dollars, soit à peine de quoi couvrir les dépenses de fonctionnement.
Pour Omar Berkouk, «le gouvernement va regarder du côté des subventions, toucher à l'énergie, à l'essence, à l'habitat mais pas aux produits de base». Pas uniquement. «Le plus logique serait d'aller vers des secteurs qui n'ont aucune relation avec le devenir de la société (éducation, avancée scientifique), en l'occurrence les ministères dits de souveraineté (Défense, Intérieur) dont les dépenses sont disproportionnées», explique Ferhat Aït Ali. Mais entre la logique et le probable, il risque d'y avoir le grand écart. «Je crains que ce soient justement les premiers que j'ai cités qui seront touchés vu la configuration politique et psychologique du système de gouvernance locale.»
Car il est des questions qui relèvent véritablement du tabou, comme le budget de la défense. «C'est stratégique et on le comprend, mais s'il y a des efforts à faire, ce serait là», estime Omar Berkouk. Le budget de fonctionnement du ministère de la Défense, augmenté de plus de 35% au cours des cinq dernières années et de près de 80% entre 2005 et 2015, se situe à près de 1200 milliards de dinars en 2016. Contexte sécuritaire oblige, l'Algérie a considérablement renforcé ses capacités militaires ces dernières années.
Pourtant, il faudra quand même aller chercher l'argent quelque part pour financer l'impasse budgétaire. Avant, «il faut développer des outils d'évaluation de l'impact de projets et développer les capacités de nos marchés financiers», insiste Lies Kerrar. Car, à défaut, «nous allons sabrer dans le budget d'équipement de façon inappropriée». Face aux choix difficiles, les solutions sont réduites. «On va soit monétiser la dette en faisant tourner la planche à billets, soit mettre en place un plan d'austérité», pense Omar Berkouk. Dans les deux cas, l'impact en termes d'inflation et de réduction du pouvoir d'achat est inévitable.


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