Le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) fait le bilan de ses activités lors de la session parlementaire qui vient de s'achever. Revenant sur leur décision de boycotter la séance de clôture, les élus du parti expliquent que celle-ci «intervient après le boycott des séances consacrées à l'adoption de projets de loi». Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, le groupe parlementaire FFS souligne que «le contenu et les conditions de l'élaboration et du vote de ces projets de loi confirment la volonté du pouvoir de consacrer l'hégémonie de l'Exécutif sur le législatif et son obsession d'assurer la pérennité du régime au détriment de l'intérêt national». Une attitude, selon lui, «contraire à l'aspiration de nos compatriotes au changement démocratique et au développement économique». Le FFS considère que «les options imposées dans le cadre de ces lois sont antinationales, antidémocratiques et antisociales ; elles sont de nature à compromettre l'avenir du pays en général et de sa jeunesse en particulier et feront subir le prix de la crise aux couches les plus fragiles de notre population». Rappelant que leur «camp est celui de la population, notre combat est celui de la liberté, de la démocratie politique, de la justice et de l'équité sociale, de la souveraineté nationale et de la cohésion sociale de notre pays», les parlementaires du FFS indiquent qu'ils ont dit «non au projet de loi relative aux officiers de réserve et aux fonctionnaires militaires». Pour eux, «le devoir de réserve et la retenue ne devraient concerner que les violations du secret militaire dûment établi». A propos de la loi sur la promotion de l'investissement, le groupe parlementaire FFS explique son opposition par le fait qu'«il considère que compter sur le capital international à travers l'endettement extérieur et les investissements directs étrangers, ce qui revient à se dessaisir du pouvoir économique, à brader les ressources nationales sans perspective de développement autocentré, en un mot hypothéquer la souveraineté nationale sans espoir de changement». La loi sur le régime électoral a été aussi rejetée par le FFS, ses parlementaires se sont «élevés avec vigueur contre la programmation expéditive de la loi relative au régime électoral et ont refusé de prendre part aux séances consacrées aux lois organiques programmées».