Une centaine de souscripteurs au programme AADL 2 de Skikda ne cachent pas leur colère.Ils crient même au scandale. Ecoutons-les évoquer leur grande désillusion : «Cela va faire près de 15 années que nous nous étions inscrits pour bénéficier d'un logement AADL et voilà qu'aujourd'hui, on vient nous affecter à Azzaba à plus de 40 km de Skikda ! C'est un non-sens, d'autant plus que nous savons que le site AADL 2 de Bouzaâroura, à Skikda avec ses 2800 logements, n'est pas encore attribué à 100%. D'après les renseignements que nous avons pu collecter auprès de la direction régionale de l'AADL à Annaba, 70 % seulement de ces logements ont été affectés, pourquoi dans ce cas on nous a écartés de Skikda où nous habitons et où nous travaillons pour nous «délocaliser» vers le site de Azzaba ?». Rassemblés devant le siège de l'agence AADL de Skikda, ces bénéficiaires se disent outrés. «Ce qui nous choque le plus c'est que des bénéficiaires originaires de la ville de Azzaba et de plusieurs autres villes de la wilaya se sont vu attribuer des décisions de préaffectation au site de Skikda», lance un des bénéficiaires, en exhibant la lettre de recours qu'il avait adressé à la direction de l'AADL. D'autres se disent même prêts à patienter encore le temps que les 2800 unités de Bouzaâroura soient livrées : «La patience, ça nous connaît. On a attendu 15 longues années, on est encore prêts à attendre davantage. S'il n'y avait plus de logements à Bouzaâroura, on n'aurait rien dit, mais là on sait que l'opportunité de disposer d'un logement sur ce site reste encore possible. Qu'on nous accorde ce droit.» Ces bénéficiaires évoquent plusieurs cas qu'ils jugent aberrants. « Trouvez-vous normal qu'une veuve, originaire de Skikda et en charge de trois enfants soit du jour au lendemain obligée de se déplacer à Azzaba ?» s'interroge-t-on. D'autres citent aussi le cas d'un couple sexagénaire qu'on a affecté à Azzaba loin des siens. Leur fils, venu défendre leur cause se dit outré. «Mes parents ne pourront pas vivre à Azzaba loin de leurs enfants. Ils ont besoin de notre présence. S'ils étaient affectés au site de Skikda, on aurait pu au moins être présents au cas où ils auraient besoin de nous.» Ces bénéficiaires ont introduit des recours et espèrent que leurs doléances seront prises en compte. «Nous gardons encore une entière confiance. C'est un SOS qu'on lance, puisse-t-il être reçu par qui de droit», ont-ils conclu.