Un immense cratère y a été creusé par des exploitants de carrière d'agrégats, autorisés curieusement par les pouvoirs publics. La cavité est visible de loin, engendrant le mécontentement de la population et des riverains qui se plaignent très souvent des effets de pollution et de nuisance générés par ces carrières. Les autorités concernées et les associations censées protéger ce site naturel observent un silence étrange face à ce massacre à ciel ouvert. Le mont en question, au pied duquel se trouve le phare de navigation maritime datant de 1865, est considéré comme le plus avancé dans la méditerranée, faut-il le souligner.Il surplombe majestueusememt la ville de Ténès avec sa magnifique forêt, ses grottes marines, sa plage très fréquentée et une vue magnifique sur la mer. L'espace fait d'ailleurs partie des curiosités naturelles qui n'ont pas vraiment leur pareille ailleurs. Les dégâts causés à l'environnement sont donc incommensurables et risquent de nuire à la relance du tourisme dans la région, dans la mesure où le site défiguré entoure des bungalows et un ancien hôtel cédé à un promoteur immobilier pour en faire un complexe touristique. Bien qu'il existe un important gisement inexploité au sud de la wilaya, à la limite avec Aïn Defla, l'on continue, malheureusement, à tolérer l'extraction de roches de la montagne en question pour leur transformation en gravier pour les besoins de chantiers de réalisation. L'on apprend que la direction des mines et de l'industrie a proposé de nouveaux sites d'exploitation sur le premier massif cité, mais elle attend, nous dit-on, la finalisation de la procédure y afférente au niveau du ministère de tutelle. En attendant, le grand trou creusé dans la montagne de Sidi Merouane ne cesse de prendre de l'ampleur, en raison de son exploitation effrénée par les revendeurs et utilisateurs de ce matériau. Sous d'autres cieux, ce paysage merveilleux aurait fait l'objet d'un classement officiel en tant que site naturel protégé.