Le président de l'APC de Tinebdar pointe du doigt l'administration qu'il accuse de «démission face à ses responsabilités». Dans un communiqué de presse, Braham Bennadji explique avoir recouru à ce moyen pour interpeller le wali après avoir constaté l'absence de réponse à un «ultime rapport» qu'il dit lui avoir adressé le 22 juin dernier mais qui lui semble être tombé aux oubliettes. «Avec l'installation d'un nouveau wali, la population de Tinebdar était parmi les premiers à se réjouir de ses premiers propos et de ses déclarations à la presse», écrit-il. Et de poursuivre, déçu : «Malheureusement, une année après sa venue, nous avons constaté amèrement que bon nombre de choses restent inchangées pour notre commune, notamment en ce qui concerne l'application de la loi par les différents services déconcentrés de l'Etat». En tenant «à saluer l'implication personnelle du wali dans le dossier du blocage des 80 logements sociaux qui a contribué à un heureux dénouement», le maire semble vouloir cibler essentiellement les services de l'Etat, sur lesquels le wali garde, après tout, une autorité. La mairie de Tinebdar attend depuis «15 mois» l'exécution d'arrêtés de démolition établis par les services communaux et le président de l'APC dénonce l'absence de volonté de donner suite à ses démarches. «La force publique ne veut pas répondre favorablement aux réquisitions du maire qui a suivi toutes les démarches administratives nécessaires», accuse-t-il. Le communiqué de l'APC, qui énumère d'autres cas de revendications insatisfaites, dont certaines concernent des projets bloqués, souligne l'effort de l'édile de «comprendre la non-satisfaction des revendications nécessitant une enveloppe financière, étant liées directement à la politique d'austérité instaurée dans notre pays». «Mais le refus affiché par ses services d'appliquer la réglementation dans beaucoup de dossiers est un refus non justifiable, ne relevant guère de la situation difficile de l'économie du pays, mais d'une politique de laisser-aller et d'une volonté de maintenir le statu quo dans notre wilaya», charge Braham Bennadji, qui illustre ses propos par des exemples dont celui du problème des commerces illicites qui se perpétue «malgré les maintes interpellations de la direction du commerce». Ce ne sont pas les seules sollicitations écrites restées sans suite. C'est «la sourde oreille» aussi pour celles destinées à la direction des transports, pour des autorisations d'exploitation de lignes pour des villages non desservis. Le communiqué interpelle le wali aussi sur «l'impunité» d'une entreprise de réalisation de raccordement du gaz de ville accusée d'occasionner de «terribles dégâts» qu'elle ne réparerait pas et d'accumuler du retard. «Tout cela sans être inquiétée par les services de la SDE, malgré nos différentes réclamations», dénonce le communiqué, qui termine en informant aussi du «refus par la brigade de gendarmerie de Sidi Aïch d'exécuter un arrêté de stationnement au chef-lieu de la commune». En appelant à l'intervention du wali, le maire estime que cette démission qu'il dénonce «ne fait que renforcer le laxisme, l'impunité et amplifier l'anarchie, difficile de continuer à travailler dans ces conditions».